Il faut trouver les failles pour briser le carcan où les conflits d'intérêts bloquent le développement. Des étapes importantes ont été franchies. Et voilà, le moment venu pour que la population de Mostaganem prenne conscience de tous ces efforts consentis, souvent au détriment d'autres besoins aussi cruciaux. A cet effet, le citoyen est appelé à s'impliquer davantage dans toutes les actions entreprises par le pouvoir en sa faveur... Il lui est demandé plus de participation dans la gestion de ses affaires et il est soumis à l'obligation de ne pas se désintéresser de ce qui est fait pour lui. Sa prise de conscience doit être effectivement réelle et surtout perçue et concrétisée sur le terrain. Désormais, cette tâche, lui incombe. L'image qu'offre aujourd'hui la wilaya de Mostaganem ressemble à «une photo fanée et délavée» des années 1920. Toute l'activité tourne au ralenti. Pourtant, les atouts ne manquent pas, malheureusement, ils ne sont nullement exploités. A chaque question posée pour «déterrer» le pourquoi, la réponse est «muette». Mostaganem se retrouve dans un carcan qu'il est difficile de percer pour des raisons liées aux groupes d'intérêts dont Mosta reste l'arène. Là, à Mostaganem, l'espoir viendra d'un responsable à venir pour transcender ces contradictions. Depuis belle lurette, deux décennies apparemment, une «violence» invisible s'exerce dans différentes sphères de la société mostaganémoise. Deux groupes d'intérêts, distincts, aidés par une nébuleuse de décideurs dont chacun reste lié à une famille s'affrontent pour amasser des fortunes et conquérir des espaces pour asseoir sa prééminence et imposer toute règle de développement à la région. Cette «guerre de tranchées» n'a engendré en fin de compte qu'une «certaine paupérisation des masses», mais surtout freinent l'essor économique de la région. Peut-on expliquer tout le retard accumulé depuis l'Indépendance à ce jour? Mostaganem, pourtant demeure «le bijou» de l'ouest du pays, un carrefour commercial jadis, un pôle agricole hors limites... enfin, tout. Mais au regard du développement et du bien-être de la population, elle présente la face d'une cité endormie entourée de grandes plaines mal exploitées et surtout cette facette de paupérisation en courbe toujours croissante. Il faut beaucoup d'énergie pour remettre le train sur les rails. Il faut détruire ces pôles de convergences d'intérêts mesquins, égoïstes et familiaux qui plongent la masse dans la misère. Une seule usine, mais hélas, fermée pour pollution des eaux de mer. Un comble, oh! combien préjudiciable à la communauté mostaganémoise.En effet, au cours de sa conférence de presse, M.Zerhouni n'a pas répondu à la question des journalistes relative à ces retards enregistrés. Mais à la lecture des chiffres colossaux avancés - entendre par là, les investissements - elle sous-tend une certaine réalité et exprime «balbutiement», cette «bataille de fond» d'intérêts occultes. Pour le citoyen mostaganémois, cette guerre ouverte entre les deux groupes d'intérêts constitue un frein à leur bien-être. Tant qu'elle ne s'arrête pas, cette wilaya continuera à nager en eaux troubles et aucune lueur d'espoir pour l'investissement n'apparaîtra à l'horizon. Mais la solution existe car le nouveau wali, malgré le peu d'années qu'il a eues pour gérer la wilaya, tente, tant bien que mal, à briser ces contradictions multiformes qui réduisent et anéantissent les efforts. Très apprécié par la population, le responsable de la wilaya a donné un coup de fouet aux divers projets, éternels chantiers en voie «d'érosion» par le temps. On pense aujourd'hui à rattraper le temps perdu, on supervise, on contrôle, on casse les tabous, on ignore les luttes claniques... l'intérêt de tous, passe avant toute considération individuelle, l'allégeance, hier, atout pour un simple travail perd chaque jour sa force et sa vigueur. Une certaine mentalité nouvelle, faisant abstraction de ces «tares» endémiques commence à voir le jour et revendique ses droits à la prospérité, au partage du fruit et du bénéficie et surtout à la liberté de mouvements des responsables de la wilaya. Tous ces paramètres nouveaux peuvent, à l'avenir, supplanter cette vision restreinte de faire de la région de Mosta un «périmètre» privé, une chasse gardée. Il faut chasser la vision archaïque de la société pour permettre un sursaut qui hissera Mostaganem au rang de ses consoeurs. De notre envoyé spécial