La coopération dans le domaine énergétique entre les pays d'Afrique et de l'Amérique latine a été, ce week-end, au centre des discussions de la première conférence des ministres de l'énergie des deux continents (Afrolac) tenue au Palais des nations à Alger. Cette conférence, la première du genre, a vu la participation d'une quarantaine de délégations ministérielles et de représentants d'organisations régionales et internationales intervenant dans les secteurs des hydrocarbures, de l'énergie et des mines. Les participants aux travaux de cette rencontre intercontinentale ont tous plaidé en faveur de la nécessité de renforcer la coopération Sud-Sud dans le domaine stratégique de l'énergie qui constitue indiscutablement l'un des principaux moteurs du développement régional, de la fusion économique et de l'amélioration du niveau de vie des populations. L'Afrique a donc besoin d'une véritable coopération pour que tous ses pays puissent bénéficier effectivement des immenses ressources énergétiques qui existent sur le continent tout en offrant des avantages mutuels, aussi bien aux pays producteurs qu'aux pays consommateurs. Pour cela, seul un partenariat efficace entre les pays d'Afrique et d'Amérique latine pourra garantir une telle initiative. A ce propos, le président de la commission de l'Union Africaine (Ex-OUA) M. Alpha Omar Konaré dira: «Il faut fonder un partenariat stratégique. Le temps des déclarations sans lendemain est révolu.» Par ailleurs, la coopération Sud-Sud a longtemps été confinée dans des discours politiques stériles loin de la réalité du terrain et de la notion de concrétisation. Aujourd'hui, les donnes ont changé. C'est dans cette optique là que les conférenciers de l'Afrolac ont tenu à s'engager notamment dans un cadre plus spécifique qui est l'énergie. D'autant que l'idée même de l'Afrolac est puisée d'une réalité et d'un vécu que partagent la quasi-totalité des pays africains et sud américains à savoir, la pauvreté et l'absence de maîtrise des moyens technologiques.