Alger abritera ce dimanche une réunion des ministres africains de l'Energie, devant lancer officiellement la Commission africaine de l'énergie (Afrec), un instrument de promotion de la coopération entre les pays membres de l'Union africaine dans le domaine énergétique, considéré comme un facteur accélérateur du développement du continent. Il est attendu une trentaine de ministres africains ainsi que des représentants d'organisations comme l'Opep, l'AIE. Créée en 2001 par la Conférence des chefs d'Etat de l'OUA de Lusaka, l'Afrec n'a pu entrer véritablement en activité, n'ayant pu réunir le minimum requis des quinze ratifications de la convention portant création de cette agence pour son démarrage officiel. Aujourd'hui, 23 pays ont ratifié cette convention permettant ainsi son lancement officiel. Elle a pour principaux objectifs de constituer une base de données sur les ressources énergétiques de l'Afrique, de préparer une stratégie à long terme de développement de l'énergie dans le continent, de contribuer à la formation et au recyclage des ressources humaines des pays membres et de promouvoir des projets favorisant l'intégration énergétique sur le continent. Le directeur exécutif de l'Afrec, M. El-Hag, a cité le projet du gazoduc transsaharien entre le Nigeria et l'Algérie, destiné à approvisionner également l'Europe, appelé TSGP, et le méga-projet de génération d'électricité à partir du barrage d'Inga au Congo. En ce sens, dans son allocution, le ministre de l'Energie a souligné que “l'Afrique palliera ainsi une carence institutionnelle en mettant sur pied un cadre adéquat de coopération et de concertation pour développer collectivement ses immenses ressources énergétiques”. Il a invité l'Afrec à s'appuyer en vue de son renforcement sur la longue expérience d'une structure similaire en Amérique latine, l'Olade, en matière de système d'information et de développement de l'intégration énergétique dans cette région. Chakib Khelil a annoncé la tenue, au mois d'avril, au Mexique, de la deuxième conférence des ministres de l'Energie d'Afrique et d'Amérique latine, une opportunité pour développer les relations énergétiques avec l'Amérique latine. “Un appel sera lancé par l'Algérie et l'Union africaine pour une participation massive des pays africains à ce rendez-vous.” Ainsi, cette rencontre ministérielle permettra à l'Union africaine de se doter d'un levier pour développer le secteur énergétique en Afrique. Encore faut-il que les moyens financiers et humains mis à sa disposition soient à la hauteur de ses ambitions. N. R.