Des policiers égyptiens ont fermé hier un point de passage commercial sur la frontière avec Israël, en soutien à des collègues qui ont fermé le passage de Rafah avec la bande de Ghaza pour protester contre l'enlèvement de sept policiers et soldats dans la région. Ces policiers affirment que le point de passage d'al-Ouja, réservé aux marchandises, resterait fermé tant que les trois policiers et quatre soldats enlevés jeudi dans la péninsule égyptienne du Sinaï, frontalière avec Israël et Ghaza, ne seraient pas libérés, a indiqué l'agence officielle Mena. Les sept membres des forces de l'ordre ont été enlevés par des hommes armés réclamant la libération d'un groupe de prisonniers détenus dans un poste de police dans le Nord-Sinaï. Les policiers enlevés travaillaient au point de passage de Rafah. Vendredi, les policiers égyptiens en charge du terminal l'ont fermé, installant des chaînes autour du portail. Le président Mohamed Morsi a tenu jeudi une réunion de crise avec ses ministres de la Défense et de l'Intérieur sur ce sujet. Les services de sécurité égyptiens ont de leur côté fait savoir qu'ils étaient en contact avec les ravisseurs, via des médiateurs, pour négocier leur libération. La sécurité dans le Sinaï s'est fortement dégradée depuis le soulèvement qui a chassé du pouvoir le président Hosni Moubarak début 2011, avec notamment des enlèvements fréquents et de nombreux attentats. Les ravisseurs sont en général des Bédouins qui veulent échanger leurs otages contre des proches emprisonnés, mais des militants islamistes ont également profité de la situation pour utiliser le Sinaï comme tremplin pour des attaques dans le Sinaï ou contre Israël.