Même si du côté de la Protection civile aucun dégât humain n'est signalé, les hommes du feu sont intervenus à plusieurs reprises en divers points. Les pluies bénéfiques aux céréales sont un danger pour la lisière, le foin... Les grosses averses qui s'abattent depuis mardi en début de soirée et qui ont continué toute la journée d'hier ont engendré plusieurs désagréments aux citoyens. En milieu urbain plusieurs quartiers en chantier sont simplement devenus des bourbiers. Ces projets d'aménagement qui durent depuis l'été dernier ont connu des retards. Ces pluies vont encore retarder l'avancement des travaux. Les citoyens éprouvaient les pires difficultés à accéder à leurs domiciles. Même si du côté de la Protection civile aucun dégât humain n'est signalé, les hommes du feu sont intervenus à plusieurs reprises en divers points de la wilaya pour assister des citoyens suite à des infiltrations ou des crues qui menaçaient les habitants de hameaux isolés à Bechloul, Hammam Ksana, Bouaklane, Aomar-gare, Krarib, Kririche, à Lakhdaria, Aghbalou à l'extrême Est... la circulation a aussi été perturbée par les averses. La RN33 vers Tikjda était fermée à la circulation par mesure préventive. La gendarmerie a dressé plusieurs barrages pour amener les usagers à prendre des précautions sur des chaussées trempées d'eau. Au chef-lieu de wilaya, les agents de l'ONA ont été réquisitionnés aux côtés de ceux de la commune pour nettoyer les caniveaux et surtout pour répondre aux doléances des quartiers vétustes de l'ancienne ville. Plusieurs haouchs ont été inondés par des eaux pluviales. La cité 1100, les bâtiments B,C,D ont une nouvelle fois subi ces aléas de la nature. Les occupants ne cessent d'attirer l'attention des responsables sur leur cas. Depuis l'été, les habitants, une centaine de familles, interpellent les autorités sur l'inexistence d'évacuation des eaux qui inondent les caves et les accès de ces bâtiments. En vain, puisque chaque organisme rejette la responsabilité sur l'autre. A Sour El Ghozlane, Ain Bessem, Lakhdaria les quartiers les plus touchés restent ces sites anarchiques, ces constructions illicites où les éléments élémentaires de viabilisation et d'aménagement ne sont pas réalisés. Ce brusque retour du froid a fait que le Croissant-Rouge, en étroite collaboration avec la Sûreté nationale et la Protection civile ont réactivé l'équipe de nuit qui sillonne la ville à la recherche des SDF. Cette équipe, dotée de deux ambulances, est sur place depuis l'hiver dernier. L'autre grand effet de ces changements de température reste la grippe. Le nombre de cas qui se sont présentés aux services des polycliniques a considérablement augmenté selon un cadre de la santé. Les enfants qui ont tendance à vite se déshabiller sont les plus vulnérables. Les agriculteurs aussi redoutent ce retour des pluies surtout que la majorité a déjà débuté la coupe des fourrages. «Si le foin reste dehors, exposé aux changements climatiques, le produit peut pourrir surtout que nous ne disposons pas de lieux pour son stockage», nous dira Rabah un paysan. Les pluies bénéfiques aux céréales sont un danger pour la lisière, le foin... «le malheur des uns fait le bonheur des autres», dit l'adage.