L'Union européenne souhaite un déploiement rapide de la brigade d'intervention de l'ONU chargée de combattre les groupes armés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué hier la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton. Mme Ashton «appelle au déploiement rapide de la brigade d'intervention internationale (...) et condamne toute menace contre les troupes de maintien de la paix présentes en RDC», a-t-elle souligné dans un communiqué. La brigade d'intervention de l'ONU sera prête d'ici «un à deux mois», a annoncé jeudi à Goma, ville stratégique de l'est congolais, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Sa création a été votée fin mars par le Conseil de sécurité de l'ONU. Cette brigade doit renforcer la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco), la plus importante au monde, forte de 17.000 hommes et chargée de la protection des civils. Dotée d'un mandat offensif, elle doit combattre et désarmer les groupes armés dans l'est de la RDC - rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) en tête. La reprise des combats entre l'armée et le M23, qui s'accusent mutuellement d'avoir relancé les hostilités, intervient alors que les premiers éléments de la brigade - composée de 3000 soldats tanzaniens, malawites et sud-africains - ont commencé à arriver à Goma le 13 mai. Des experts de l'ONU accusent le Rwanda et l'Ouganda de soutenir le M23, ce que ces deux voisins de la RDC réfutent. En vertu d'un accord-cadre de l'ONU signé fin février à Addis-Abeba, 11 pays africains, dont le Rwanda et l'Ouganda, s'engageaient à ne soutenir aucun groupe armé dans l'est congolais.