Depuis le mois de janvier, les préparatifs vont bon train dans ces localités oubliées. Les localités d'In Salah et d'In Ghar ont tout préparé pour un accueil exemplaire au président Bouteflika. Tout est ordonné pour permettre de vivre ce grand rendez-vous après avoir attendu trente années. Il faut y être afin de voir de visu ces populations revêtues de leurs plus beaux habits pour permettre à une fête d'être à la hauteur de celui qu'elles ont vite adopté et à qui elles demandent avec insistance un deuxième mandat. «Depuis des semaines, on a travaillé pour rendre l'atmosphère accueillante et assurer le président que le soutien à sa réélection reste indéfectible.» Tenues multicolores, troupes folkloriques, démonstrations à dos de dromadaires, karkabous, sont autant de représentations qui ont rendu In Salah et In Ghar des localités vivantes. Danses des plus traditionnelles, amabilités, gentillesses...ont permis à ces villes confinées dans l'erg, de vivre des moments de liesse qui ont laissé chez plus d'un un goût d'inachevé. Après cet accueil des plus chaleureux, rythmé par des youyous et des applaudissements nourris, le président entama sa visite de travail par des inaugurations de projets et la pose de premières pierres pour de futures réalisations. La première halte a été effectuée au centre-ville pour la pose de la première pierre portant projet d'AEP de la ville d'In Salah. Cette dernière souffrant énormément de la salinité de son eau potable (2,5 g/l), trouvera dans l'inauguration de ce projet un appoint aux sources déjà existantes. Trois forages, une station de pompage et trois fougarras ont été réalisés à 30 km (Fouggert El-Arab) pour une somme de 40 milliards de centimes. Selon le directeur du projet, la ville d'In Salah aura de l'eau dans un laps de temps ne dépassant guère les quatre mois. La salinité de cette nouvelle eau s'élève à 1,4 g par litre. La norme universelle s'élève à 1,5 g/litre. D'autres projets seront au menu de cette visite présidentielle. Ces projets vont dans le sens de l'amélioration du bien-être des populations locales qui souffrent de l'absence de ce produit, extrait à quelques kilomètres de chez eux. D'autres réalisations et baptisations feront l'objet de cette visite. Elles touchent au logement, à la pratique sportive, à l'agriculture et aux antennes administratives nouvellement réalisées. A In Ghar, localité distante d'In Salah de 60 km, le président de la République aura à faire une visite éclair. Cette daïra paraît sortir du néant. Les différentes réalisations, une fois achevées, seront d'un apport bénéfique à ce milieu désertique. Dans cette localité, l'image d'une «photographie lunaire» s'offre à nos yeux. D'un rien, on est arrivé à ériger un chef-lieu de daïra, à rendre les terres fertiles, à extraire l'eau du «ventre» de la terre. Dans ces lieux, loin de toute civilisation citadine, l'agriculture reste la seule activité créatrice de biens. La culture du palmier dattier couvre des superficies extensibles. On compte 78.500 plants dont 28.405 sont des jeunes plants. La surface occupée par ces oasis s'élève à 815 ha. Au-delà de cette richesse naturelle, on pratique la culture d'autosuffisance.