Sidi Bel-Abbès a vécu des moments douloureux où l'afflux des populations vers le centre a entraîné un déséquilibre des plus alarmants. La ville de Mekara s'apprête à accueillir pour la deuxième fois le président de la République. On se souvient que cette localité a souffert des hordes terroristes engendrant par là, un exode massif des masses paysannes vers le centre urbain. Aujourd'hui, la vie reprend petit à petit son cours, mais des difficultés insurmontables semblent freiner l'élan entamé depuis maintenant cinq années. Pourtant Sidi Bel-Abbès est très renommée dans le domaine agricole. Ces vastes plaines ont été délaissées au profit de la jachère. Il faut maintenant relancer les différents programmes de développement et rattraper le temps perdu. Ainsi, ces visites du président de la République, revêtent un caractère des plus pour ces masses paupérisées et par là, procéder à une inspection tout en inaugurant de nouveaux projets. On s'affaire en tout endroit pour permettre un accueil chaleureux. La population locale accorde beaucoup d'importance à cette visite qu'elle assimile à un contrôle rigoureux, mais aussi à une supervision des deniers de l'Etat engagés pour permettre à cette région de relever le défi. Ainsi, Sidi Bel-Abbès et les localités limitrophes trouvent en cette tournée un moyen adéquat pour donner «un coup de fouet» aux différents projets en suspens et dont la réalisation aura à réduire un taux de chômage trop élevé de 30% de la population. Telagh, Sfisef, Ras El-Ma...sont autant de zones dont les atouts de développement sont énormes, mais souffrent d'un manque d'initiatives concrètes. Après le retrait du secteur public et l'arrivée des investissements privés, un déphasage énorme a porté atteinte à l'essor économique. La crise multiforme rend la maîtrise des données assez complexe et l'image offerte par ces localités montre un certain «sous-développement», mais aussi un sentiment de frustration pour le manque d'intérêt par les pouvoirs publics à cette région du pays. Les moyens existent. Sidi Bel-Abbès peut mieux faire, car sa position géographique est l'une des plus enviées du pays. Héritant d'infrastructures de production des plus performantes (Enie, Fante d'un réseau routier dense, d'une agriculture extensive, d'un patrimoine immobilier conséquent...) Sidi Bel-Abbès tente tant bien que mal de sortir de l'ornière. L'année 2003, l'investissement a atteint les 600 milliards de centimes. Elle a profité aussi du fonds social spécial Sud (35 milliards de dinars). Pour cette dernière tranche accordée, elle est orientée vers les communes sud de la wilaya. Il est évident cependant que ces investissements ne peuvent donner des résultats dans l'immédiat. N'empêche qu'une dynamique a été enclenchée et qu'un espoir d'un retour à une vie normale commence à apparaître. Des horizons meilleurs se dessinent au loin et toutes les initiatives entreprises sont d'un intérêt bénéfique. Sidi Bel-Abbès reprend son cours normal après une longue traversée du désert. La réalité peut aujourd'hui être prise en considération pour infléchir les énormes obstacles qui freinent le développement.