Les coéquipiers de Slimani face à un sérieux examen contre le Bénin Avant leur envol vers la capitale béninoise, prévu le 7 de ce mois, les protégés de Vahid Halilhodzic ont montré deux visages très différents face au Burkina Faso. La rencontre amicale internationale, livrée et remportée avant-hier face aux Etalons du Burkina Faso, dans un stade Tchaker qui n'a finalement pas fait le plein, une fois n'est pas coutume, les Verts entrent désormais dans le vif du sujet. Le 2 à 0 infligé l'après-midi de dimanche dernier au dernier vice-champion d'Afrique en titre Burkinabé, était visiblement bon à prendre par l'EN, notamment à la veille de ses deux très importantes prochaines sorties officielles, prévues les 9 et 16 mai, respectivement au Bénin et au Rwanda. Avant leur envol vers la capitale béninoise, prévu le 7 de ce mois, les Fennecs ont montré deux visages très différents face à leur dernier sparring-partner. C'est finalement au cours de la seconde période de jeu que les coéquipiers de Madjid Bougherra ont quelque peu haussé le ton, sans vraiment se donner à fond. Devant une équipe du Burkina Faso qui a parfois usé à maintes reprises, d'interventions assez rudes, notamment sur le trio Taïder- Mesbah- Soudani, l'EN a montré un visage devenu presque conforme aux attentes des supporters des Verts. Il faut dire que durant les premières quarante-cinq minutes, c'est souvent le côté gauche qui s'est souvent distingué, contrairement au couloir droit. Le retour au poste d'arrière gauche de Djamel Mesbah avec un Soudani à ses côtés, contrastait fortement avec le flanc droit que Vahid Halilhodzic avait confié pour la première fois au duo Mostefa- Ghilas. Pourtant, le premier but des Verts inscrit par le très opportuniste Hilal Soudani, suite à une monumentale erreur de main du portier Burkinabé Diakité, est bien venu de la droite. Côté défense algérienne, l'axe central confié pour la première fois à la paire Bougherra- Belkalem, a tout de même laissé quelques espaces aux redoutables attaquants du Burkina Faso, obligeant le portier Azzedine Doukha à faire étalage à deux reprises de son excellente forme du moment. Après la pause, Vahid Halilhodzic fait entrer le portier habituel des Verts, en l'occurrence Raïs M'Bolhi, et aussi Ishak Slimani, en lieu et place de Rafik Djebbour. Du coup, le jeu des Verts devient plus pressant en attaque, notamment lorsque les trois milieux de terrain, Guedioura, Medjani et Taïder montent enfin d'un cran. Mais c'est encore une fois de plus, sur une erreur du portier Soulama, entré en seconde mi-temps, que l'EN allait doubler la mise, suite à un coup-franc bien exécuté par l'infatigable Guedioura, et exploité avec réussite par Slimani. Une réussite devant la cage du Burkina Faso, qui a, par contre, fuit devant Ghiles, et surtout Djamel Mesbah. Les entrées très attendues par le public du stade Tchaker de Djabbou, et pour la première fois celle d'Agouazi, n'ont finalement rien changé au tableau d'affichage. Toutefois, malgré son entrée très tardive sur le flanc gauche, Abdelmoumen Djabou a placé plusieurs terribles accélérations qui ont vraiment provoqué l'admiration des supporters de l'EN. Maintenant, il va falloir passer aux choses très sérieuses, pour ne pas dire capitales pour les Verts, à l'occasion de ces deux prochains matchs, au cours desquels la moindre erreur risque d'écarter les Fennecs de la route qui mène aujourd'hui au Mondial 2014. Les Verts se sont quelque peu rassurés face au Burkina Faso. Mais il est clair que Vahid Halilhodzic a aligné avant-hier à Tchaker, une équipe nationale de circonstance, et visiblement loin d'être identique à celle qui devra à tout prix faire la différence dans quelques jours au Bénin et au Rwanda. Avec les retours des Brahimi et autres Feghouli, nos capés seront dans l'obligation de montrer un autre visage que celui choisi «volontairement» par le coach Vahid, face aux Etalons du Burkina Faso.