Dix hommes armés du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA: rébellion touareg) ont été tués et deux soldats maliens blessés pendant les combats mercredi dans une ville sur la route de Kidal, occupée par les rebelles, selon des responsables de l'armée malienne cités par les agences de presse. Dans les rangs du MNLA, « nous avons dénombré dix morts et avons fait 28 prisonniers. De notre côté, on n'a déploré aucun mort » au cours de ces combats dans la zone d'Anefis, a déclaré le porte-parole de l'armée malienne, Souleymane Maïga. Sur la télévision publique ORTM, le colonel Didier Dacko, chef des opérations militaires de l'armée malienne dans le Nord, lui, a affirmé que l'armée « a enregistré deux blessés ». Les affrontements ont été confirmés par le MNLA dont le vice-président, Mahamadou Djeri Maïga a confirmé les attaques par l'armée malienne de leurs positions à Anefis. « Le Mali a décidé ce matin de régler la situation par la guerre et le gouvernement malien assumera toutes les conséquences », a déclaré Mahamadou Djeri Maïga depuis Ouagadougou où il se trouvait pour des négociations avec Tiébilé Dramé, émissaire du gouvernement de transition malien, sous l'égide de la médiation burkinabè. «Nous n'avons jamais voulu régler la situation par la guerre mais, comme c'est ainsi, nous allons nous défendre jusqu'au bout », a-t-il souligné, appelant le médiateur Bourkinabé à « amener les autorités maliennes à la raison ». Il faut rappeler que le porte-parole de l'armée malienne avait annoncé mardi qu'elle avait pris position à Anefis et sa région en vue de reconquérir la ville de Kidal, située à une centaine de kilomètres plus au nord. Le MNLA, qui occupe Kidal depuis le départ des islamistes armés chassés fin janvier par l'intervention militaire française au Mali, refuse, depuis, la présence de l'armée et de l'administration maliennes dans la ville, compromettant la tenue dans tout le pays du premier tour de l'élection présidentielle du 28 juillet.