Alors que l'Intersyndicale a exigé la levée de toutes formes de sanctions contre ses adhérents. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a finalement accepté d'ouvrir des canaux de dialogue avec l'Intersyndicale des professionnels de la santé (l'Isps). En effet, le nouveau chef du cabinet au sein du ministère de la Santé a reçu récemment trois représentants des syndicats grévistes, en l'occurrence le Snpsp, le Snpssp et le Snapsy, et ce, lors de leur sit-in pacifique tenu mercredi devant le siège de la tutelle. Ces derniers ont affirmé que ce chef leur a demandé de mettre fin immédiatement à leur protestation avant d'entamer tout dialogue cette semaine. Pour mettre fin à leur mouvement de grève entamé depuis plus de cinq semaines successives, les représentants de l'Intersyndicale ont exigé, pour leur part, la levée de toutes formes de sanctions prononcées contres les grévistes telles que des mutations arbitraires, des suspensions, des mises en demeure, tout en tenant à leurs revendications principales, à savoir l'amendement des statuts particuliers, la révision des régimes indemnitaires, l'amélioration des conditions socioprofessionnelles et l'ouverture du concours d'accès au grade de praticien chef pour les praticiens. Aussi, avant d'entamer des négociations avec la tutelle, les grévistes ont demandé à la tutelle de convoquer officiellement tous les syndicats grévistes adhérents à l'Intersyndicale (l'Isps) à savoir le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy), le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp) et le Syndicat national du personnel de l'enseignement paramédical (Snpepm). La décision de mettre fin à la grève sera connue très prochainement après la tenue des conseils nationaux des syndicats concernés pour évaluer leur grève et trancher définitivement pour le gel ou la poursuite de la grève. Pour le moment, rien n'est sûre en attendant la réunion des bureaux nationaux. La seule chose dont on est certain est le fait que cette grève cyclique de trois jours, qui a duré longtemps, a chamboulé tout le secteur de la santé à travers tout le pays. Ce sont les malades qui paient, comme toujours. Plusieurs interventions chirurgicales urgentes ont été reportées à des délais inconnus, des rendez-vous recalés et même des services minimums n'ont pas été assurés dans certaines localités.