Mohamed Abdelaziz et Ban Ki-moon Le SG de l'organisation des Nations unies s'est engagé à promouvoir une solution qui puisse garantir l'autodétermination du peuple sahraoui dans le cadre d'un accord mutuellement acceptable. Mission accomplie. Mohamed Abdelaziz a rencontré les personnalités les plus en vue chargées du dossier sahraoui durant son séjour américain: Ban Ki-moon et Christopher Ross son représentant personnel pour le Sahara occidental, Ivan Simonovic le Secrétaire général-adjoint de l'ONU chargé des droits de l'homme, ainsi que de hauts responsables des départements de l'ONU chargés des affaires politiques et du maintien de la paix. Pratiquement tout le gratin onusien. Le président sahraoui, qui est en visite aux Etats-Unis, s'est entretenu le 10 juin au siège des Nations unies à New York avec le SG de l'ONU et Sir Mark Lyall Grant, le président du Conseil de sécurité. Que du beau monde. Objectif: faire avancer le dossier sahraoui, qui se retrouve dans l'impasse, et examiner la question des droits de l'homme dans les territoires du Sahara occidental. Que se sont-ils dits? «Au cours des discussions, le chef de l'ONU a salué l'engagement continu du Front Polisario à privilégier la voie du dialogue et a fait part au président sahraoui de son attention soutenue à la question des droits de l'homme du peuple sahraoui.» a confié une source proche du dossier. Le président Mohamed Abdelaziz a réaffirmé pour sa part «l'engagement constant du Front Polisario, en tant que partenaire des Nations unies dans leurs efforts en vue du parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental, en faveur d'une paix juste et durable sur la base du respect des droits légitimes du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance.» rapporte l'agence de presse officielle sahraouie SPS dans une dépêche datée du 11 juin 2013. Le Secrétaire général de l'ONU y a-t-il prêté une oreille attentive? «Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a réaffirmé lundi au président sahraoui l'engagement des Nations unies pour une solution préconisant un accord mutuellement acceptable permettant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental occupé», affirme le média de la presse écrite sahraouie. Le président de la Rasd a insisté; par ailleurs; sur la nécessité «de revigorer et de consolider le processus en cours que le Maroc tente, par tous les moyens, de dévoyer et, à défaut, de l'annihiler purement et simplement». Lors de son entretien avec le président du Conseil de sécurité, Mohamed Abdelaziz a souligné «le manque de volonté politique» du Maroc qui entrave l'action de paix de l'ONU au Sahara occidental. «Ceci exige une implication ferme et soutenue du Conseil de sécurité pour consolider l'action de l'ONU et pour assurer la surveillance des violations des droits de l'homme dont sont victimes les citoyens sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental» a indiqué à son interlocuteur le Secrétaire général du Front Polisario. Dans cette optique, Sir Mark Lyall Grant a réaffirmé l'engagement du Conseil de sécurité de l'ONU «à poursuivre ses efforts en vue d'une solution garantissant le droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental et pour le respect des droits de l'homme». Hasard de calendrier, la visite du président sahraoui aux USA coïncide avec le début de l'examen des questions de décolonisation des 16 territoires non autonomes dont celui du Sahara occidental. «Les travaux de la commission ont été caractérisés par l'examen de la question du Sahara occidental à travers l'examen de «l'adoption» d'un mécanisme onusien de contrôle et de protection des droits de l'homme au Sahara occidental», a affirmé l'agence de presse officielle sahraouie. Mohamed Abdelaziz qui achève sa tournée américaine a vraisemblablement fait d'une pierre deux coups.