Le président du groupe parlementaire du FLN, dit que cela pourra se faire avant la clôture de la session de printemps, au mois de juillet. Le renouvellement des instances du FLN ravive les hostilités. Un nouveau bras de fer met aux prises les députés qui sont pour l'élection des représentants du parti aux postes à pourvoir à l'APN et ceux qui sont pour leur désignation par la direction du parti. Le renouvellement prévu le 6 juin dernier est rapporté à une date indéterminée. Le dépôt des candidatures devait avoir lieu avant le 30 mai. Au total, 29 postes, à savoir cinq vice-présidents de l'APN, huit présidents de commission, huit vice-présidents de commission et huit rapporteurs qui sont au centre des préoccupations des députés du FLN au nombre de 212. Ces postes correspondent à des indemnités et des avantages supplémentaires. L'écart que procurent ces postes en matière de rémunération mensuelle par rapport à celle d'un simple député va de 15 à 35% de majoration. «La majorité des députés du FLN est favorable à l'option de désignation des représentants du parti», a affirmé, hier, l'actuel président du groupe parlementaire du FLN, Tahar Khaoua en marge de la journée parlementaire sur l'économie verte organisée par l'APN. Mais, cela va sans dire que l'autre groupe de députés mené par Mohamed Djamaï, affirme le contraire. «Plus de 106 députés sont plutôt pour l'élection des représentants du parti aux organes de l'APN», a déclaré hier le vice-président de l'APN, Mohamed Djemaï. Il note que «plusieurs députés veulent présenter leurs candidatures». Ce dernier, député de Tébessa a été, pour rappel, désigné par l'ex- secrétaire général déchu, Abdelaziz Belkhadem en 2012. «La confection de la liste échoit au coordinateur du bureau politique, Abderrahmane Belayat», fait savoir le président du groupe parlementaire du parti majoritaire au Parlement. Sachant que durant la première année législative, les candidats du FLN sont désignés par le secrétaire général et à partir de la deuxième année, ils sont élus au sein du groupe parlementaire, la décision de désignation est jugée contradictoire aux statuts du parti. Or, selon M.Khaoua, le coordinateur est chargé officiellement de gérer les affaires du parti. L'option du BP est venue pour mettre fin au chantage des tenants de la «chkara» qui comptent acheter des voix. Dès lors, le ton est donné hier puisque de l'avis du président du groupe parlementaire, «aucun article dans le règlement intérieur de l'APN n'interdit la clôture de la session actuelle de printemps sans procéder au renouvellement des organes de l'APN». De ce fait, on s'acheminera fort probablement vers le prolongement du mandat des instances actuelles. Cela fait partie «des us et coutumes de l'assemblée», indique-t-il. C'était le cas en 2002 et 2007 où le mandat a été prolongé au motif que les présidents de commission n'avaient pas encore eu le temps de terminer leurs rapports complémentaires. Bahaeddine Tliba, l'un des vice-présidents du bureau de l'APN et député milliardaire de la circonscription de Annaba veut également prendre sa place au sein de ces organes «incessamment». Evasif, le président du groupe parlementaire du FLN, dit que cela pourra se faire avant la clôture de la session de printemps, au mois de juillet. Le bureau politique a opté pour la désignation pure et simple, alors que plus d'une centaine de députés sur les 212 s'apprêtaient à déposer leurs candidatures. Il est clair que la crise du FLN a pris par là d'autres proportions. Le blocage qui plombe le FLN, risque de perdurer. La direction provisoire du parti s'accommode du statu quo. Le coordinateur du bureau politique provisoire du FLN, Abderahmane Belayat, a déclaré récemment qu'«on s'arme de patience et on attend que les différends entre les parties rivales au sein du comité central cessent d'eux-mêmes». Pour rappel, la coalition verte, le FFS et le PT ont boycotté les instances de l'APN. Ces organes et structures ont été dispatchées sur les députés du FLN et RND.