C'est ce qu'a déclaré, hier, Layachi Dadouaâ, chef du groupe parlementaire du parti. Les députés du FLN sont revenus, hier, à de meilleurs sentiments en mettant en veilleuse leur menace de boycotter la clôture de la session de printemps du Parlement prévue pour aujourd'hui. C'est que la rencontre des quatre, parmi eux (Azouz Nasri, Nadjib Aïssat, Moumeni Ziane, Herir Belarbi et Lakoues El-Houari) avec Amar Saïdani, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN) et membre du comité exécutif du FLN chargé des élus, les a rassurés quant à l'incontestable renouvellement des structures du parti au sein de cette institution. C'est du moins ce que nous a expliqué un des députés ayant assisté à l'entrevue avec le président de l'institution législative. “Il nous a affirmé que le renouvellement des structures du FLN à l'APN aura lieu”, a expliqué le député du parti majoritaire. Les assurances de Saïdani ont eu pour effet d'inciter les parlementaires à inscrire leurs candidatures pour les postes de vice-présidents de l'APN, de présidents des commissions permanentes, vice-présidents des commissions et rapporteurs de commission. Le FLN compte à ce propos vingt-trois sièges en tout dans l'ensemble des structures de l'Assemblée nationale. Les dépôts de candidatures seront clôturés aujourd'hui à 17h. Toutefois, la date de la tenue du renouvellement de ces structures n'a pas été communiquée aux députés. Dadouaâ Layachi, le président du groupe parlementaire du FLN qui a pris part hier matin à la rencontre des députés contestataires pour le non-renouvellement des structures de l'assemblée nationale leur a donné l'explication pour laquelle la date n'a pas été arrêtée : “Après l'examen de la liste de candidatures des députés pour les structures à renouveler, la direction du parti fixera la date des élections pour leur renouvellement”, a indiqué hier Dadouaâ aux journalistes présents sur place. Pourquoi un examen préalable à la liste des candidatures ? “Parce que la restructuration doit être au niveau de la gestion de l'assemblée nationale en sa qualité de clef de voûte des réformes entreprises par le pays et de son ambition d'ouverture à travers l'adoption d'une pléiade de textes de lois”, répondra tout de go Dadouaâ. Interrogé si l'examen des candidatures par la direction du parti pouvait être motif à des exclusions de députés “non, pas du tout”, affirmera Dadouaâ expliquant qu'il s'agit là uniquement pour la direction du FLN de “prendre son temps pour voir les spécialisations et les compétences des députés par rapport aux postes auxquels ils prétendent”. Le président du groupe parlementaire du parti majoritaire récusera également toute idée de désignation ou de cooptation aux structures de l'APN occupées par son parti. “Belkhadem ne fera pas de désignations”, a-t-il précisé. C'est d'ailleurs cette inquiétude de voir des “députés désignés et non pas élus dans les structures” qui a pesé lourdement dans la contestation menée par les parlementaires du FLN. Aussi, cette inquiétude n'est pas totalement dissipée nous dit-on à l'APN. “Nous attendons de voir l'évolution des choses pour réagir”, relève un député. NADIA MELLAL