«La rencontre d'Oran doit être sanctionnée par la concrétisation de vastes investissements dans le cadre des relations Nord-Sud», a affirmé José Manuel Garcia-Margallo. «L'Algérie se taille une place importante dans le cadre des relations diplomatiques hispano-algériennes.» Une telle déclaration émane du ministre des Affaires étrangères de l'Espagne, José Manuel Garcia- Margallo qui a clôturé la rencontre des hommes d'affaires espagnols avec leurs homologues algériens tenue mercredi à Oran. Dans le sillage de la déclaration qu'il a faite à la fin des travaux, José Manuel Garcia-Margallo a indiqué que «la rencontre d'Oran doit être sanctionnée par la concrétisation de vastes investissements dans le cadre des relations Nord-Sud». Il est vrai que cette déclaration n'a pas été faite fortuitement dans un cadre ordinaire. En effet, l'Espagne vit ces derniers temps une crise latente qui fait que toute occasion d'investissement à l'étranger n'est pas à rater. La présence du ministre des Affaires étrangères espagnol à Oran se veut être fort probablement dans cette optique puisque pesant lourd sur le cours de la rencontre des hommes d'affaires espagnols avec leurs homologues algériens. José Manuel Garcia-Margallo n'a pas dissimulé les intentions économiques de son pays quant à la nécessité de pénétrer dans le marché africain dans le cadre des rapports Nord-Sud. Une stratégie économique est, en ce sens, adoptée par l'Espagne qui soigne son image de marque et développe son marché extérieur en proposant ses offres dans les domaines des services, de l'ingénierie, des énergies renouvelables, le bâtiment et les télécommunications. A cela s'ajoute le secteur du tourisme. «Ces secteurs font de l'Espagne une troisième force économique européenne et quatrième dans le monde», a affirmé le ministre. Les échanges algéro-espagnols ont atteint une valeur estimée à 1000 millions d'euros. «L'Espagne constitue le 3e fournisseur de l'Algérie en matière de pièces et équipements destinés aux hydrocarbures et le 4e investisseur étranger en Algérie notamment, dans le secteur du bâtiment», a indiqué José Manuel Garcia- Margallo. Le forum des hommes d'affaires algéro-espagnols, qui s'est tenu à Oran, a été placé sous le thème «Algérie: un marché d'opportunités près de l'Espagne». Il constitue le 3ème du genre, auquel ont participé pas moins de 150 opérateurs économiques des deux pays représentant plusieurs secteurs d'activités. Il a été organisé par le consulat général d'Espagne à Oran en collaboration avec l'office économique et commercial à Alger, Casa Mediterranéo et la wilaya d'Oran. Pour les investisseurs espagnols, le marché algérien présente plusieurs opportunités en raison de l'importance du programme de réalisations inscrit dans le cadre du quinquennat en cours et des moyens financiers dont dispose l'Algérie et, par conséquent, sa solvabilité. La première rencontre avait été consacrée aux cadres légaux et économiques des secteurs ciblés, à savoir, le Btph, l'industrie, les services ainsi que les procédures administratives pour la création des sociétés, alors que la seconde était destinée à des contacts «be to be» entre les opérateurs des deux pays. Le consul général du Royaume d'Espagne à Oran, a dans son allocution, rappelé que depuis trois années, les fruits de la nouvelle vision de l'Espagne en direction du marché algérien a donné ses fruits dans tous les domaines tels que le développement des relations culturelles entre les deux pays et notamment pour Oran où l'Institut Cervantès a développé de riches programmes d'échanges culturels et de la promotion de la langue espagnole, la mobilité des personnes entre les deux pays et enfin les échanges commerciaux et économiques. Tous les facteurs plaident pour un rapprochement plus accentué des deux pays notamment, sur le plan économique. Oran est située à 40 minutes de vol d'Alicante et à une heure 40 minutes de Madrid et de Barcelone.