En adoptant le 18 juin un projet de résolution qui va dans ce sens, l'Organisation des Nations unies accélère le processus de leur droit à l'indépendance. Le Maroc et les autres puissances occupantes se déroberont-ils face à la légalité internationale? Il est plus que probable qu'ils n'y répondront pas au quart de tour et surtout favorablement. Il n'empêche qu'ils seront de plus en plus acculés. Tôt ou tard, ils n'auront pas d'autre choix que de laisser les peuples qu'ils ont opprimés des dizaines de décennies durant de décider librement de leur avenir. Ils auront en face un arbitre qui ne doit pas leur faire de cadeau: l'Assemblée générale de l'ONU qui ne leur fera pas non plus de concessions. Elle renouvellera, comme elle l'a toujours fait et sans coup férir, son soutien «aux aspirations des peuples soumis à la domination coloniale qui souhaitent faire valoir leur droit à l'autodétermination, y compris l'indépendance». Dans cette perspective, le Comité spécial de l'ONU chargé de la décolonisation (Comité des 24) sort la grosse artillerie. Il a adopté le 18 juin 2013, à New York, un projet de résolution. Un texte qui doit être adopté par l'assemblée générale des Nations unies. Que dit-il? Il appelle à l'octroi, au plus tôt, du droit à l'autodétermination aux peuples colonisés et à la lutte contre l'exploitation illégale des ressources naturelles des territoires non autonomes dont le Sahara occidental, souligne le document répercuté par l'APS. Le document en question précise que ce projet de résolution demande aux puissances occupantes de «prendre toutes les mesures pour permettre aux peuples des territoires non autonomes d'exercer pleinement et au plus tôt leur droit à l'autodétermination, y compris l'indépendance» et réaffirme que l'existence du colonialisme, sous toutes ses formes, y compris l'exploitation économique, «est contraire à la Charte des Nations unies, à la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux et à la Déclaration universelle des droits de l'homme». L'Algérie n'a pas manqué de saluer la qualité des débats en ce qui concerne l'application de l'octroi de l'indépendance pour le Sahara occidental ainsi qu'aux autres peuples des pays encore colonisés. «Nous saluons la qualité des débats qui ont eu lieu récemment à New York dans le cadre de la session de fonds du comité spécial chargé d'étudier la situation en ce qui concerne l'application de la déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux», a indiqué Amar Belani, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères qui n'a pas omis de relever que de nombreux intervenants «ont souligné la nécessité de multiplier les efforts en vue de parachever la décolonisation du Sahara occidental en permettant, notamment au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination, à travers un référendum crédible organisé sous l'égide des Nations unies dont la responsabilité reste pleinement engagée». «Les positions exprimées au sein de ce comité spécial donnent une nouvelle résonance à la déclaration solennelle adoptée par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'OUA/UA, notamment les passages relatifs à la lutte contre le colonialisme et le droit à l'autodétermination des peuples encore sous domination coloniale», a tenu à souligner le diplomate algérien.