Abdelkader Bensalah Alors que la totalité de sa composante n'était pas encore connue, la commission préparatoire du congrès a fixé la date de ce rendez-vous pour les 26, 27 et 28 décembre 2013. L'installation de la commission de préparation du congrès du RND exacerbe les divisions entre les partisans et les adversaires de Ouyahia. Si tous les cadres et militants du parti ne prétendent pas pouvoir choisir par eux-mêmes leur chef, en revanche, les derniers rebondissements prouvent la volonté plus ou moins affichée d'émiettement et d'étouffement du mouvement de redressement. Prépare-t-on le terrain à un éventuel retour de Ouyahia ou encore l'intronisation de Bensalah qui ne cache pas désormais son ambition? Le 4e congrès, qui devait se tenir trois mois après la démission, en janvier dernier, de Ahmed Ouyahia, selon les statuts du RND, aura lieu sept mois après. Le climat, empreint de calme et de sérénité retrouvés, sous lequel on a voulu présenter le déroulement des travaux de la session extraordinaire du conseil national du RND, relève d'une pure mise en scène. «Le coordinateur du mouvement de redressement en rupture avec le président du bureau technique, Abdelkader Bensalah, n' a accepté de se présenter à ladite session qu'après avoir reçu des assurances», affirme-t-on dans les coulisses. Les tractations de dernière minute ou «le dégel entre les deux ailes belligérantes ont repris, alors que le mouvement de sauvegarde du RND s'apprêtait à rendre publique sa rupture de ban, dimanche dernier, affirme notre source. Durant les négociations entre les deux hommes tenues quatre jours auparavant, il était convenu de concrétiser «la parité entre les deux ailes dans la composition de la commission de préparation du congrès», indique-t-on. L'actuel président du Conseil de la nation «s'est engagé à faire le ménage, notamment la purge des 15 coordinateurs de wilaya contestés et par lesquels la crise du RND est arrivée, juste après la tenue du conseil national provisoire», affirme-t-on. Abdelakader Bensalah a promis d'accorder un «quota» constitué d'une quarantaine de représentants de redresseurs au sein de cette commission qui devrait prendre le relais du bureau technique.Son installation induit de fait la dissolution et du conseil national, et du bureau technique. Sauf que le jour J, soit la veille du début des travaux de la session, Yahia Guidoum reçoit «une liste nominative de 41 personnes dont la moitié n'a rien à voir avec le parti». Dès lors, le coordinateur du mouvement de redressement qui a rejeté cette liste, exige un quota de «48 représentants à raison d'un seul par wilaya» au sein de cette commission. Une demande que Bensalah a dû accepter pour permettre un déroulement normal des travaux. Cependant, il semble que les redresseurs sont mis devant le fait accompli et les termes du pacte n'étaient pas respectés. Alors que la totalité de sa composante, n'était pas encore connue, la commission a fixé la date du congrès. En outre, les redresseurs soulignent que les membres de la commission n'ont pas été élus, mais plutôt désignés. A titre de rappel, installée officiellement le jeudi dernier, la commission de préparation du congrès sera composée d'environ 200 membres. 144 membres sont déjà élus/désignés au niveau des structures locales, une quinzaine d'autres choisie par Bensalah et une cinquantaine sera désignée par le mouvement de redressement. Les cadres du parti, à savoir les ministres et les présidents des groupes parlementaires y figureront également comme membres es-qualité. Or, cette commission qui n'est pas encore entière a donné le ton de ce qui s'ensuivra, autrement dit «l'exclusion des redresseurs en faveur des pro-Ouyahia», insistent les contestataires. Ainsi, la guerre reprend de plus belle. Des cadres du mouvement de redressement attendent pour voir, de reprendre le chemin de la contestation. Un dispositif impressionnant de gendarmes, filtrant les accès à la mutuelle des matériaux de construction à Zeralda, était présent en force jeudi dernier. D'autre part, les services de sécurité ont supervisé le déroulement des travaux à l'intérieur. Pas seulement, «on a loué les services de malabars et des (baltaguia)», regrettent plusieurs militants du parti. «On a filmé ces malabars acheminés pour intimider les membres du mouvement de sauvegarde du RND, des séquences remises à Bensalah», témoigne-t-on encore. Ainsi, le ton rassurant du secrétaire général par intérim, Abdelkader Bensalah, cache mal le malaise au sein de ce parti, miné en réalité par de sérieuses divisions. Dans une déclaration à la presse au terme des travaux de la session, M.Bensalah a affirmé que la rencontre s'est tenue «dans un climat de dialogue constructif» et «de débat franc sur les moyens de construire un parti fort qui puisse jouer un rôle influent sur la scène politique». Parmi les conclusions de cette rencontre, M.Bensalah a cité l'ambition du RND de «contribuer à l'élaboration des grandes orientations du pays». La session extraordinaire du parti a affirmé son soutien au président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika. Il a dénoncé également les spéculations de certaines parties sur son état de santé alors qu'il est en convalescence». Enfin,M.Bensalah, désigné en qualité de président de la commission préparatoire du 4e congrès du RND, a annoncé la tenue du quatrième congrès du RND les 26, 27 et 28 décembre 2013.