Le Congrès général national en Libye (CGN) élira mardi un nouveau président parmi les neuf candidats en lice à cette assemblée, après la démission de Mohamed Megaryef après l'adoption d'une loi excluant les ex-collaborateurs du régime déchu de la vie politique. Les deux principaux blocs, du Parti de la justice et de la construction (PJC) issu des Frères musulmans, et L'Alliance des forces nationales (AFN, libérale), ont indiqué qu'ils ne présentaient pas de candidats. Un consensus aurait été trouvé entre les blocs politiques pour choisir un président indépendant. Selon des membres du CGN, Nouri Bousahmin, le rapporteur du Congrès, et l'ex-opposant Idriss Boufayed, seraient favoris. Le PJC a demandé -à l'ouverture de la séance plénière- de reporter le vote jusqu'à la formation d'une commission chargée de l'application de la loi excluant les ex-collaborateurs du régime déchut de la vie politique. Cette demande a été rejetée par le vice-président de l'Assemblée Jomaa Atiga, qui assure la présidence par intérim depuis la démission de M. Megaryef. Cette loi controversée adoptée le 5 mai dernier sous la pression de miliciens armés qui ont occupé deux ministères à Tripoli durant plusieurs jours pourrait concerner une vingtaine de membres de l'Assemblée. La loi n'est toujours pas entrée en vigueur.