Trois islamistes radicaux présumés, suivis par les services de renseignement, ont été arrêtés hier dans le sud de la France, au lendemain de l'interpellation de six suspects «particulièrement dangereux» en région parisienne, a annoncé le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. Hier matin, la police a arrêté «trois individus connus et suivis pour leur appartenance au jihadisme», a annoncé M.Valls en marge d'un déplacement à l'Ecole nationale supérieure des officiers de police à Cannes-Ecluse, près de Paris. Selon une source proche du dossier, il s'agit d'un couple et d'un autre homme. Ce dernier pourrait être relâché rapidement. Selon la même source, il s'agirait d'une affaire de financement d'une filière d'acheminement de militants à l'étranger. Il s'agit d'une affaire distincte du coup de filet antiterroriste réalisé en région parisienne lundi matin, qui a conduit à l'arrestation de six personnes. Celles-ci sont «particulièrement dangereuses et probablement auteurs d'un braquage» en région parisienne, a précisé le ministre. Ces six suspects, âgés de 22 à 38 ans, étaient «tous connus des services de police pour des faits de délinquance grave», avait-on appris de source proche de l'enquête. Ils ont été interpellés dans le cadre du démantèlement d'une cellule islamiste radicale soupçonnée de projeter «des actes terroristes» sur le sol français, avait précisé cette source. Les trois arrestations de mardi matin portent à 48 le nombre d'interpellations effectuées par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) depuis le début de l'année, dans le cadre de son activité en matière de lutte antiterroriste, dont 17 ont été écroués, a-t-il ajouté. En 2012, 78 personnes avaient été interpellées dans ce genre d'affaires, dont 21 écrouées.