Trois djihadistes présumés ont été interpellés mardi matin au lendemain d'un premier coup de filet opéré en région parisienne au sein d'une cellule islamiste radicale soupçonnée de préparer des actions sur le sol français, a annoncé Manuel Valls. "Ce matin, la Direction centrale du renseignement intérieur a opéré trois interpellations de trois individus connus et suivis pour leur appartenance au djihadisme", a dit le ministre de l'Intérieur à la presse lors d'un déplacement en Seine-et-Marne. "Cela veut bien dire que cette menace est toujours présente", a-t-il souligné. Ces interpellations surviennent au lendemain de l'arrestation, dans trois villes de région parisienne, de six personnes âgées de 22 à 38 ans et connues des services de police. Les six suspects ont été placés en garde à vue dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Dans les affaires de terrorisme, la garde à vue peut atteindre 96 heures (quatre jours), soit 48 heures de plus que la durée d'une garde à vue dans les affaires de droit commun. Elle peut, dans des cas exceptionnels, être prolongée de 24 heures. Il s'agit "d'individus particulièrement dangereux, connus aussi pour des faits liés au grand banditisme, probablement auteurs d'un braquage dans le département de Seine-et-Marne il y a quelques mois et qui avaient incontestablement l'intention d'un passage à l'acte, en tout cas une volonté de s'engager dans le terrorisme", a affirmé Manuel Valls. Sur 21 opérations menées depuis le début de l'année, 48 personnes ont été interpellées, dont trois ce matin, et dix-sept ont été écrouées, selon le ministre de l'Intérieur. Interrogé sur le profil des personnes interpellées, Manuel Vals a fait état de "parcours très différents". "Ce sont des individus qui soit passent par un parcours qui mêle petite délinquance, antisémitisme virulent et haine de nos valeurs, qui s'autoradicalisent (...) et il y a des individus qui sont déjà plus chevronnés, qui sont passés par le grand banditisme", a-t-il dit. "Hier (lundi) incontestablement, ce sont ces individus-là. Ce matin, ce sont des individus connus pour des menaces à l'égard des institutions républicaines, de nos valeurs, sur internet", a-t-il ajouté.