Alors que le club bordjien traverse une crise profonde cet été, les dettes s'élèvent à plus de 5 milliards de centimes partagés entre les salaires des anciens joueurs et les fournisseurs du club. Le feuilleton du mercato estival du CABBA vient de débuter avec la démission surprise du président Merzougui, et le retour de l'ex-président Messaoudène et du manager général Senouci, après avoir décidé de partir et de revenir à maintes reprises. Enfin, on notera le départ définitif de l'entraîneur Abdelkader Amrani vers la JS Saoura et, affirme-t-on, une promesse faite au wali par les opérateurs économiques de la wilaya de Bordj Bou Arréridj d'injecter rapidement 9 milliards de centimes dans les caisses du CABBA. La scène bordjienne propice à tous les feuilletons, aime bien sûr les suspenses et les surprises et qui a relevé le retour des autres dirigeants connus ou inconnus du CABBA après la nouvelle «sonnante et trébuchante de l'arrivée de 9 milliards de centimes en liquide dans les caisses du club». On suppose que le chef de l'exécutif a sûrement opté pour «un discours convaincant auprès des hommes riches de la région des Biban». L'on sait tout de même que les investisseurs se feront rembourser leurs investissements dans le cadre du sponsor par le Trésor public ou par «autre chose dans le cadre de l'investissement prive». Si l'on se fie à une rumeur, les investisseurs ne voulaient pas aider le CABBA, ni Merzougui et encore moins Messaoudène à qui l'on reproche tous les maux du CABBA, notamment sa gestion de la saison précédente. Voici un dizaine de jours, avant l'intervention du wali, la débandade était totale, les caisses étaient vides, les joueurs libérés menaçaient de déposer les chèques de garantie et bloquer les comptes bancaires du club, alors que la commission de recrutement avait jeté l'éponge. Pis, il ne faut pas oublier de payer les deux milliards de centimes illico presto à Salah Bouda, l'ex-président qui avait prêté cette somme, sur intervention du wali, à Merzougui. Le CABBA est surendetté avec 5 milliards de centimes, un montant que les anciens joueurs réclament d'ailleurs auprès de la commission des litiges, sans oublier ceux qui viennent d'être libérés et ils sont au nombre de dix et déjà, ils brandissent des chèques «jurant qu'ils ne négocieront pas avec les dirigeants». De toute façon, tout est confus en ce moment au sein du CABBA, puisque aucun dirigeant n'est capable de donner de bonnes nouvelles au public bordjien à l'exception de la cellule de communication de la wilaya, affirmant le départ de Merzougui et le retour de Messaoudène. Les deux hommes ont d'ailleurs trouvé en la radio de Bordj Bou Arréridj, un moyen d'expression ou chacun «vient vider son sac et s'accusant mutuellement». Ni entraîneur ni recrutement à l'horizon Mourad Senouci, ancien joueur et enfant du club, lui qui connaît très bien le club et surtout les nouveaux dirigeants et des entrepreneurs du bâtiment, a déclaré à L'Expression que «le CABBA est en train de rater purement et sûrement sa saison faute de moyens financiers et manque d'initiative des membres du conseil d'administration, refusant de mettre de mettre la main dans leurs poches préférant attendre la subvention et l'aide du chef de l'exécutif de la wilaya de Bordj Bou Arréridj qui, malheureusement, mettra du temps pour atterrir dans les caisses du club», confirmant sa démission et le départ définitif de l'entraîneur et de son adjoint à la JSS. Mieux, le manager du CABBA affirmera qu'il est revenu à ses fonctions mais a dû remettre illico sa démission, ne voulant pas travailler dans de mauvaises conditions, notamment financières. Pis, les dettes du club bordjien s'élèvent à plus de 5 milliards de centimes partagés entre les salaires des anciens joueurs et les fournisseurs du club. «Nous n'avons pas un seul centime pour entamer des négociations avec les anciens joueurs et trouver une solution au recrutement bien que nous ayons entamé des négociations avec la commission des litiges de la fédération, nous sommes dans une situation désespérée» a déclaré le dorénavant ex-manager du CABBA attestant que «toute somme qui sera versée dans les comptes du CABBA risque d'être bloquée et empochée par les fournisseurs ou les anciens joueurs». Mieux, les 10 joueurs libérés par l'entraîneur avant son départ réclament eux aussi leurs salaires. Ces joueurs sont les deux gardiens de but Fellah et Krachni, Chikhaoui, Meneri, Ziani, Mohamed Rabah, Benchergui, Oudni, Belkheir et le Tunisien Mosrati. Tous ces joueurs exigent d'être payés avant de quitter la ville de Bordj Bou Arréridj ou de déposer les chèques au niveau des tribunaux. Tous les joueurs contactés, même les enfants du club comme Ghanem, le gardien de but et Tiaiba, l'avant-centre ont refusé de négocier malgré les sollicitations des dirigeants. Les 9 milliards de centimes vont-ils sauver le CABBA? Certains le pensent sérieusement à condition de payer toutes les dettes du club et de reprendre de nouveau une gestion saine et transparente. Quant au bilan de la saison écoulée, on en a plus entendu parler, tant du côté du conseil d'administration du club professionnel du CABBA que du côté de l'Assemblée générale du club amateur.