L'équipe bordjienne enchaîne les contre-performances à domicile Le Nouveau président du CABBA, Moussa Merzougui, vient de réagir dans cet entretien accordé à L'Expression, au sujet des rumeurs sur le comportement de certains joueurs lors du match CABBA-USMA, sanctionné par un nul (1-1) à Bordj Bou Arréridj au moment où son équipe a fortement besoin de points pour sortir de la zone rouge. Ce match continue d'alimenter les rumeurs les plus folles, bien sûr entretenues et véhiculées par des personnes qui, selon le président des Criquets «veulent du mal au club en déstabilisant l'équipe et nuire aussi à la réputation des joueurs». Le CABBA se déplacera demain à Oran pour affronter le MCO, une équipe aussi en danger immédiat. L'Expression: Il semblerait que vous avez ouvert une enquête concernant le comportement de certains joueurs lors du match contre l'USM Alger? M.Merzougui: Jamais. Ni l'administration ni même le staff technique n'ont déclaré qu'ils avaient l'intention d'ouvrir une enquête à ce sujet. Pour ma part, j'ai une entière confiance dans tous les joueurs de mon équipe. J'ai assisté au match comme tous les vrais supporteurs du CABBA, ce jour-là. Si vous faites illusion au gardien de but, Fellah, vous vous trompez lourdement, car tout joueur est soumis à des erreurs sportives et de toute façon, c'est une bévue, je suis d'accord, mais de là à nuire à la réputation du joueur, c'est mesquin et l'on veut carrément le déstabiliser. Je ne suis pas d'accord avec certaines personnes qui nuisent au groupe et veulent à tout prix déstabiliser l'équipe. C'est connu que l'on veut du mal au CABBA et redevenir un club amateur. C'est inadmissible. Je dis et je le répète, j'ai une totale confiance en mes joueurs. Vous avez promis de régulariser les joueurs avant le prochain match contre le MCO. La situation financière du club s'est-elle donc améliorée? Franchement, nous avons toujours des problèmes financiers. Effectivement, une tranche sera octroyée à tous les joueurs avant le match contre le MCO. Je ne vous cache pas que nous avons besoin d'argent et de plus, le CABBA est chargé de dettes, ce qui nous empêche de planifier nos dépenses. Savez-vous que des chèques d'anciens joueurs ou de fournisseurs apparaissent dès que la presse signale une subvention au club. Ces dettes étranglent le club et à chaque fois nous butons contre la fermeture des comptes bancaires. Lors d'une réunion avec le wali de Bordj Bou Arréridj, vous avez signalé de nombreuses difficultés dans la gestion du club. Peut-on connaître ces problèmes? Des contraintes communes à tous les clubs. D'abord, il est difficile de réunir le conseil d'administration et sans lui, certaines décisions ne peuvent être prises, par exemple, comme réduire le salaire de certains joueurs, ce qui nécessite le consensus de tous les actionnaires. Heureusement qu'une aide financière des autorités, en premier lieu, et une réunion présidée par le chef de l'exécutif, en deuxième lieu, ont fini par soulager un peu le club. On a pu accepter, sous réserve, la démission de M.Messaoudène qui doit présenter son bilan. Ensuite, le départ de l'entraîneur Azziz Abbès et la venue M.Amrani à la barre technique sont venus chambouler nos plans. Gérer le club, c'est avoir aussi le temps, l'argent et les personnes bien placées. En ce moment, le CABBA manque crûment d'argent et de cadres. Nous avons tracé un programme et un objectif au staff technique, à savoir le maintien de l'équipe et nous allons nous atteler à fournir tous les moyens possibles pour éviter la relégation. Et maintenant? Un nouveau bureau a été constitué, notamment avec M.Mourad Sennouci, le président du club amateur du CABBA qui a une longue expérience dans la gestion de l'équipe. Nous tentons de mettre de l'ordre dans la gestion administrative et financière du club. Nous ne pouvons plus naviguer dans le brouillard, il faut mettre au clair toute la gestion passée et prévoir des dépenses, même pour la saison prochaine. Je suis un gestionnaire d'entreprise, tout se calcule, se prévoit, même pour le football, notamment en matière de gestion administrative. Il ne faut plus, à la veille d'un match, chercher de quoi payer le déplacement de l'équipe. Comment peut-on recruter des joueurs et ne pas songer au début de la saison aux dépenses courantes de l'équipe? Nous allons, dès maintenant, prévoir toutes les dépenses du club jusqu'à la fin de la saison. A ce titre d'ailleurs, une assemblée générale est prévue, dans deux ou trois jours pour discuter du bilan, des contrats des joueurs et des dettes du club. Qu'en est-il du match contre le MCO? Nous irons chercher la victoire à Oran. L'équipe se déplacera demain par route et aura le temps de récupérer. Nous avons placé nos espoirs pour le maintien entre les mains de l'entraîneur Amrani. Je ne veux pas me mêler des problèmes techniques de l'équipe. Un mot pour la fin? Je veux surtout demander à ces gens-là de laisser les joueurs tranquilles, ils sont passés par des étapes très difficiles. Je ne laisserai personne nuire à la réputation des joueurs et la justice sera saisie dans ce genre d'affaires. Si certains présidents ne l'ont pas fait, moi je le ferai, on ne gère pas une équipe et des milliards avec les sentiments.