Elle est symbole et souvenir d'un prestigieux passé. Elle mérite qu'on s'y arrête. L'un des édifices le plus important ayant existé à l'époque des Hammadites est la Casbah située au sud-ouest de la «Porte de la mer/I» appelée communément et de nos jours encore «Porte-sarrazine», cette citadelle, étend sur une superficie de 20.000 m² et surplombe le port actuel. Elle fut construite au XIIe siècle vers 1154 pour servir de citadelle gouvernementale, et fut protégée par des murs très hauts et très épais et renfermait à l'intérieur plusieurs édifices parmi lesquels se trouve la mosquée où Ibn Khaldoun professa, Elle date du XVIIe siècle, et selon certains renferme les ossements du vénéré Abu Abdullah Mohamed Ben Mohamed El Afri El Kelaï, prédicateur célèbre de ce sanctuaire et à l'origine du grand mouvement de foule qui réunissait les musulmans pour les grandes prières au «Bois sacré». En 1510, les Espagnols édifièrent des fortifications et construisirent le grand château. Durant l'occupation française le site subit de nombreuses transformations et d'autres bâtiments furent érigés, tels la boulangerie, un hangar, un dépôt, ainsi qu'un logement qui servit de casernement et de bureaux. Des écuries ont été construites pour les besoins de la cavalerie, leurs ruines sont encore apparentes. Les constructions françaises, son situées en majorité dans la partie basse de la Casbah - un édifice juste en face de l'entrée principale de forme carrée et à 2 étages. Sa construction remonterait à l'époque turque c'est la «maison à patio». Quant au bastion, situé dans la partie supérieure de la citadelle, il fut construit par les Espagnols. Il renferme plusieurs salles avec escalier qui donne accès à la terrasse. Selon la légende, des souterrains le reliaient avec d'autres forts et ils mèneraient même vers la mer. Cet ouvrage est un modèle typique de l'architecture défensive. Aujourd'hui la Casbah est classée site historique. Apporter un plus à la connaissance et à la découverte de la région qui, jusqu'à aujourd'hui, n'en a livré qu'une infime partie.