En ce mois du patrimoine, il est nécessaire de faire ressusciter des sites historiques même s'ils tombent en ruine. Béjaïa n'est pas seulement un littoral avec ses merveilleuses plages, d'autres sites aussi pittoresques et historiques, les uns que les autres peuvent susciter la curiosité. Des vestiges qui attestent que Béjaïa plusieurs fois centenaire, fut la capitale des Hammadites. En cette circonstance du mois du patrimoine, il est nécessaire de faire des haltes au niveau de certains sites. Aujourd'hui, le choix s'est arrêté à la Casbah, un bon historique en plein cœur de la ville de Béjaïa, se situant au sud-ouest de la Porte sarrazine sur une superficie de 2000 m2, le complexe architecturale domine le port. Edifiée au milieu du XIIe siècle pour servir de citadelle gouvernementale aux Almohades, la Casbah protégée par des murs très hauts et très épais, renfermait plusieurs édifices parmi lesquels se trouve la mosquée où dit-on Ibn Khaldoun dispensait des cours de jurisprudence et où serait enterrés les restes du vénéré Abu Abdellah Mohamed Ben Mohamed El Afri El Kalaï. Ce prédicateur célèbre est à l'origine du grand mouvement de foule qui réunissait, il y a encore quelques années, les fidèles de toute la région au Bois sacré pour les grandes prières de l'Aïd et la veille du 27e jour du mois sacré. D'ailleurs, le lieu où se tenaient ces prières est appelé jusqu'à nos jours “ Sebaa ou acherine ”. Cette mosquée est considérée comme l'édifice le plus important en raison de la richesse de son architecture et de son histoire. De forme rectangulaire, plus large que profonde, elle est composée de quatre travées parallèles au sud-est; elle d'une toiture à charpente en bois et d'une autre travée surmontée de trois coupoles coupées perpendiculairement en leur milieu. Cette mosquée a connu des travaux de réhabilitation pour être aujourd'hui une annexe de la Bibliothèque nationale. En 1510, les Espagnols se sont préoccupés avant tout de la défense de leur conquête et construisirent le grand château, sorte de station située dans la partie supérieure de la citadelle représentant la muraille nord-ouest. Ses murs sont en briques pleines et renferment plusieurs salles et des souterrains qui, selon la légende, le reliaient avec d'autres forts. Bien protégé du côté de la ville, cet ouvrage est un modèle typique de l'architecture défensive. Malheureusement, ce joyau historique est à l'abandon, malgré l'existence de la bibliothèque ; ce trésor se meurt et se délabre envahi par les mauvaises herbes, et par manque de fréquentation du lieu, un pan de l'histoire de la ville qui se meurt. D'ailleurs, nombreux sont les citoyens qui connaissent la Casbah du côté extérieur, plutôt que de l'intérieur et pourtant le monument est érigé en plein cœur de la ville.