Kamel Hamadi La manifestation a pris fin, en apothéose, vendredi soir sur l'esplanade de la Maison de la culture par un spectacle haut en couleur. Ainsi, les lampions de cette 6e édition se sont éteints, vendredi soir, sur l'esplanade de la Maison de la culture, sans omettre de donner rendez-vous à la prochaine édition. Durant cinq jours, la ville de Béjaïa et plusieurs communes de la wilaya ont vécu au rythme de la chanson kabyle. Au cours de la cérémonie de clôture, des hommages ont été rendus aux chanteurs kabyles d'hier et d'aujourd'hui qui ont marqué la musique et la chanson kabyles à l'instar de Chérif Kheddam, Youcef Abdjaoui, Farid Ali, Aït Menguellet, Idir, Djamel Allam, entre autres. Cette 6e édition a plongé la ville de Yemma Gouraya dans une ambiance festive à l'instar des neuf autres communes qui ont accueilli les troupes artistiques dans une ambiance des grands jours. L'ex-capitale des Hammadites aura vécu, ainsi, une semaine au rythme de la chanson et de la musique kabyles. Plusieurs concerts de chant ont été tenus, notamment sur l'esplanade de la Maison de la culture où chaque soir une vedette de la chanson kabyle se produisait. On citera Ali Amran, Mouloud Zedek, Brahim Tayeb, Akli D. en plus d'une pléiade de chanteuses kabyles, qui ont rendu des hommages lors de la deuxième soirée aux femmes d'hier et d'aujourd'hui à l'instar de Chérifa, H'nifa, Djamila, Nora, entre autres. Comme à son ouverture, la célèbre chanson El Hamdou lilah Mabkech el Istaâmar fi bladna, traduite parfaitement en kabyle par l'icône de la chanson algérienne, en l'occurrence Kamel Hamadi, a clôturé en apothéose cette 6e édition suivie des feux d'artifice qui ont illuminé la ville de Yemma Gouraya. Huit groupes, plutôt troupes musicales issues des wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Boumerdès, Bouira, et Alger, en l'absence des wilaya de Bordj et de Jijel qui n'ont pas pris part à cette 6e édition, ont concouru pendant cinq jours à l'issue desquels les membres du jury, présidé par deux grands ténors de la chanson et musique kabyles, Kamel Hamadi et Ben Mohamed, ont primé les trois meilleurs jeunes talents de la chanson et de la musique kabyles. En présence du grand public, des artistes participants, les membres du jury du festival ont annoncé les trois troupes lauréates de ce grand rendez-vous culturel. La première place est revenue à la troupe Numedia de Tizi Ouzou, suivie de la troupe Tamazgha de Béjaïa, et en troisième position, la troupe Tikli d'Alger. Ces trois troupes participeront à la finale nationale lors du Festival de la chanson amazighe qui aura lieu à Tamanrasset, en décembre prochain. Ils ont dit Mme Gaoua: «C'est une réussite totale. Je crois que grâce à l'abnégation de toute une équipe nous avons pu être à la hauteur lors de cette 6e édition. Nous avons pu créer une ambiance des grands jours, aussi bien à Béjaïa-ville, qu'à travers les neuf communes qui ont accueilli les festivités. Un grand merci au public qui a été très nombreux durant les soirées, notamment et surtout pour son comportement exemplaire durant toute la période du festival. Côté conférence-débat, nous n'avons pas pu toucher un grand public, mais ça reste acceptable. Nous tâcherons de corriger nos petites lacunes à l'avenir pour arriver à la perfection sur tous les plans.» Kamel Hamadi, parrain du festival «Nous avons vécu une semaine riche en couleurs et en musique et chanson kabyles. Je peux qualifier cette édition de réussie, même si des efforts restent encore à faire, notamment en matière de conférence-débat pour toucher le maximum de gens. En ce qui concerne les participants au concours, je dirais qu'ils sont d'un niveau acceptable. Franchement, j'ai vraiment confiance en la nouvelle génération. C'est une génération pleine de dynamisme, de volonté pourvu qu'on lui offre les moyens pour progresser et se perfectionner. Elle doit aussi travailler davantage pour atteindre la maturité en le domaine, car personne n'est parfait. Le secret de la réussite reste le travail.» Ben Mohamed, président du jury «Nous avons assisté à une nouvelle édition riche en ambiance. Les chanteurs et groupes participants sont d'un niveau acceptable pour un début. Ils ont une marge de manoeuvre pour progresser et se perfectionner à l'avenir à condition de continuer à travailler. Sinon, je dois relever une défaillance au niveau des directions de la culture des wilayas participantes qui n'ont pas joué le jeu de la présélection. Pour arriver à une bonne participation en qualité, notamment lors de la prochaine édition qui doit se préparer dès maintenant au niveau des wilayas participantes. Chacun doit donc faire plus d'efforts pour promouvoir réellement la chanson et la musique kabyles.»