La ville d'Oran compte environ une centaine de comités citoyens de soutien au candidat du FLN. M. Mohamed Allalou et Mme Hamou Boutlelis Leïla ex-ministres FLN démissionnaires, ont procédé jeudi à l'installation, au siège de la mouhafadha d'Oran, de la permanence des comités de soutien au candidat Ali Benflis. La rencontre à laquelle devait prendre part un autre ancien ministre FLN, en l'occurrence M.Abdelmadjid Attar, retenu à Alger, a été l'occasion d'officialiser l'installation du nouveau mouhafedh, M.Bouyadjra en remplacement de Djelloul Brahma, l'actuel président d'APW qui avait démissionné de son poste de responsable local du FLN, il y a quelques jours. La ville d'Oran compte environ une centaine de comités citoyens de soutien au candidat du FLN. Ces derniers ont vu le jour au lendemain de la proclamation de candidature, intervenue à l'issue du congrès extraordinaire tenu au lendemain du gel des activités du parti par une décision de justice. «Il fallait discipliner l'action de ces comités pour rendre leur intervention sur le terrain homogène et efficace», dira un responsable local du parti FLN. La rencontre régionale a vu aussi la participation des élus du parti des différentes localités de la région Ouest. Les différents intervenants ont insisté sur la nécessité de la neutralité de l'administration qualifiée par certains de véritable comité électoral au profit exclusif du président-candidat. Plusieurs ont affirmé que les gages de transparence et d'honnêteté, promis par le chef de l'Etat et l'actuel exécutif ne peuvent être que des voeux pieux qui ne sauraient servir de barrage contre la fraude qui, elle s'est déjà installée. Le recours au contrôle d'observateurs étrangers ne peut servir à lui seul d'indicateur fiable sur la volonté du pouvoir de garantir la transparence du scrutin du 8 avril. «C'est pourquoi, une action coordonnée des différents comités de soutien aux candidats engagés dans la course est souhaitée», dira le président d'un comité issu de la wilaya d'Oran. Dans la même lancée, un militant du HMS n'a pas caché son rejet du soutien exprimé par son parti au président sortant. Plusieurs militants de la région Ouest ont démissionné des rangs du HMS. Certains ont rejoint El Islah, d'autres le candidat Taleb et plusieurs ont préféré constituer des comités pour soutenir la candidature de Ali Benflis ou encore Louisa Hanoune et Saïd Sadi. Certains participants à la rencontre, des représentants de comités citoyens, ont exprimé leur mécontentement de voir les structures du FLN «chapeauter» ce rassemblement qui veut s'exprimer en dehors des contingences partisanes. «Ce soutien devra être citoyen, loin des structures du parti minées par des luttes intestines qui ont provoqué la fracture légalistes-redresseurs. Vouloir arrimer les comités de soutien au parti c'est restreindre leurs activités et les mettre sous la menace de la paralysie en raison des frictions qui continuent de rythmer l'action des mouhafadhate et des structures locales du parti», dira le président d'un comité de soutien d'Oran. Par ailleurs, en marge de cette rencontre, les cadres et les militants du FLN ont passé en revue les voies et moyens permettant de préparer dans la sérénité la campagne électorale de leur candidat pour la présidentielle du 8 avril.