Les redresseurs semblent avoir perdu la bataille dans la wilaya de Tlemcen, c'est du moins l'avis de plusieurs observateurs qui n'ont pas manqué de considérer l'installation d'une personnalité marquante de cette wilaya à la tête d'un comité de soutien à Ali Benflis et à la ligne légaliste du parti FLN. Il y a quelques jours, M.Allalou, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports qui avait claqué la porte du gouvernement pour manifester sa désapprobation des pratiques du clan présidentiel, a procédé à l'installation d'un comité de soutien à la candidature de Ali Benflis. Ce comité qui regroupe des personnalités influentes dans la région est présidé, selon nos sources, par un ancien recteur de l'université de Tlemcen, M Bensenouci. Selon nos sources, l'installation de cette structure intervient au moment où de profondes dissensions semblent miner la cohésion du groupe de Belkhadem empêtré dans des batailles de leadership. Il faut dire que le syndrome d'Oran semble avoir déteint sur les autres régions de l'Ouest, considérées au départ comme une zone acquise aux thèses du clan présidentiel. A Oran, toutes les tentatives de faire taire la guerre qui a éclaté entre les différents clans qui tentent de chapeauter la coordination des kasmas installée pour remplacer la mouhafadha, restée aux mains de la direction légale du FLN, n'ont pas abouti. Les animateurs du mouvement sont entrés en rébellion contre les injonctions de leur direction, et malgré les fréquentes réunions tenues sous la férule de Si Affif, l'atmosphère n'est pas à la sérénité. Cette situation, que les animateurs du mouvement ont tenté de cacher, a fini par être connue par les autres coordinations créées à l'Ouest. Après Oran, ce fut le tour de Mascara puis de Tiaret de ne pas reconnaître les personnalités placées à la tête des coordinations. La rébellion a fini par faire tache d'huile, et Tlemcen a connu des sautes d'humeur et des grincements de dents. L'installation du comité de soutien à Benflis par M. Allalou est venue confirmer le malaise qui mine les structures parallèles du parti FLN où une bataille fait rage. Des sources ont affirmé que ces dissensions risquent de s'exacerber quand il s'agira de désigner les délégués de Tlemcen au congrès des redresseurs prévu au mois de décembre prochain.