«Nous avons su réhabiliter ce haut lieu qu'est la Maison de la culture» Madame Salima Gaoua, la commissaire du Festival culturel local de la chanson et de la musique kabyles et directrice de la Maison de la culture Taous-Amrouche de Béjaïa revient à travers cet entretien sur la 6ème édition du Fclmck et l'activité de son établissement durant les soirées ramadhanesques ainsi que sur son bilan à la tête de la structure. L'Expression: Pour commencer, en votre qualité de commissaire du Festival, quel bilan faites-vous de la 6ème édition et de votre parcours à la tête de cette structure? Salima Gaoua: Je pense, de l'avis de tout le monde d'ailleurs, que ce soit des chanteurs, des participants, des invités et du public, que cette édition a été une réussite totale. Vu l'affluence du public à chaque activité notamment les galas de la soirée, on ne peut que se réjouir de cet engouement. Donc à mon humble avis, le festival a eu un impact positif sur la société. C'est l'essentiel. Nous avons suivi le programme tracé à la lettre, aussi bien au chef-lieu que dans les 10 communes participantes. Quant à mon bilan à la tête de la Maison de la culture, je pense, grâce à l'abnégation de toute une équipe, nous avons pu réhabiliter l'image de marque de la structure en la réconciliant avec le public qui est béjaoui, fin connaisseur et autant exigeant. Nous avons su redresser la situation et réhabiliter ce haut lieu qu'est la Maison de la culture, en établissant des relations saines avec les artistes et le public basées sur le respect et la compréhension mutuels. En dehors des galas, nous avons remarqué que les conférences-débats n'ont pas connu la participation escomptée. Quel est votre commentaire? Effectivement, malgré l'aménagement horaire spécial pour ces conférences, elles n'ont pas connu une grande affluence. Portant, elles étaient de qualité et animées par des conférenciers de renommée. Je conçois, à cet effet, que c'est une question de culture aussi. Nous devons faire beaucoup d'efforts pour accrocher le large public à l'avenir, car on ne doit pas se limiter uniquement au gala et autres soirées musicales. Etant donné que l'objectif principal dudit festival est la promotion des jeunes talents de la chanson et musique kabyles. Quelle est votre appréciation sur le niveau des jeunes participants? Effectivement, notre politique est orientée sur l'objectif primordial qui est la promotion des jeunes talents de la chanson et de la musique kabyles, l'essence même du festival. Je pense qu'il est acceptable et appréciable à la fois. Même si je ne suis pas experte en la matière, je me permets de reprendre l'avis de Da Kamel Hamadi qui a estimé qu'il y a de l'espoir dans la nouvelle génération, pourvu qu'on accompagne les jeunes dans leurs projets. En effet, ces jeunes affichent une bonne volonté d'apprendre et surtout ils ont une bonne marge de manoeuvre pour progresser. Je citerais, à titre d'exemple, Bilal Maouche, Mahdi... entre autres, que nous avons découverts lors de ces festivals. Cette année, vous n'avez pas connu de répit, après le festival, c'est le programme spécial Ramadhan. Qu'en est-il justement de ce programme? Effectivement, c'est l'incontournable programme «Spécial Ramadhan» qu'il ne faut pas oublier. Le programme a été convenablement concocté avant même le festival. Notre programme ne se limite pas aux soirées musicales. Il est composé de conférences-débats, de projections de film et autres activités spéciales enfants pendant la journée et des galas durant la soirée aussi bien à la grande salle que sur l'esplanade. La femme est aussi à l'honneur avec des activités spéciale femmes. En somme, un programme riche et varié. Quel est votre mot de la fin? Je ne peux terminer sans remercier tous ceux et toutes celles qui ont participé de près ou de loin à la réussite de cette manifestation. Bien évidemment, le service d'ordre, la Protection civile et les agents de sécurité de la Maison de la culture sans omettre le large public qui a été exemplaire durant toute la période du festival.