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La crise économique s'aggrave, malgré l'aide du Golfe
L'EGYPTE EN PLEINE BANQUEROUTE FINANCIÈRE
Publié dans L'Expression le 14 - 07 - 2013

Fin juin, la Banque centrale égyptienne n'avait en effet plus que 14,9 milliards de dollars de réserves de change (contre 36 début 2011), de quoi payer seulement trois mois d'importations.
Les milliards de dollars promis ces derniers jours par des pays du Golfe n'offrent qu'un sursis à une Egypte au bord de la faillite, où la tourmente politique actuelle s'ajoute à de graves difficultés économiques, estiment des experts.
Les millions d'Egyptiens qui avaient réclamé le départ du président islamiste Mohamed Morsi lui reprochaient en particulier de laisser l'économie dériver, avec une inflation et un chômage en hausse ainsi que des pénuries chroniques de carburant. L'essence est revenue après la ruée sur les stations dans le climat de panique qui a précédé le renversement par l'armée de M. Morsi le 3 juillet. Et rapidement, plusieurs monarchies du Golfe ont annoncé un total de 12 milliards de dollars d'aide. Mais le climat d'insécurité et d'instabilité politique éloigne encore un peu plus la perspective d'un retour des touristes, une des premières sources de revenus du pays, et des investissements étrangers, qui se sont effondrés après la chute de Hosni Moubarak début 2011. Les négociations qui traînent depuis deux ans avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt de 4,8 milliards risquent de s'éterniser, le pays n'ayant pour le moment ni gouvernement au complet, ni plan de réformes à soumettre. «Même s'il y a accord sur le prêt (du FMI), je ne pense pas que cela se traduira par un afflux d'investissements.
Le pays est dans la tourmente depuis 2011, il vient de connaître un coup d'Etat militaire et l'on tire sur les gens dans la rue. On peut difficilement parler d'un contexte attractif», estime l'analyste financier Andrew Cunningham. A court terme, l'aide financière venu du Golfe -5 milliards de dollars de l'Arabie saoudite, 4 milliards du Koweït et 3 des Emirats- apporte une bouffée d'oxygène. Fin juin, la Banque centrale égyptienne n'avait en effet plus que 14,9 milliards de dollars de réserves de change (contre 36 début 2011), de quoi payer seulement trois mois d'importations. Les fonds du Golfe pourraient permettre au pays de continuer d'importer ces prochains mois des produits de toute première nécessité, en particulier le blé, dont l'Egypte est le premier importateur mondial, ou certains types de carburants comme le gazole. «Dans ce pays de 84 millions d'habitants, une personne sur quatre vit sous le seuil de pauvreté et ne survit que grâce au blé subventionné», largement acheté à l'étranger, relève Sébastien Poncelet, analyste au cabinet de conseil français Agritel. Mais, souligne M.Cunningham, l'injection de fonds du Golfe n'est pas une solution à long terme: le pays a déjà reçu au cours de l'année écoulée des milliards de dollars du Qatar, qui n'ont fait que reculer les échéances. «Il ne s'agit que d'emplâtres. Les défis sont énormes et ils sont structurels. L'économie égyptienne est mal gérée depuis des décennies, et cela ne s'est pas arrangé sous Morsi», affirme-t-il. Les dernières statistiques montrent une forte progression du chômage, qui atteint 13,2% de la population active contre 8,9% il y a trois ans. Et beaucoup jugent ces chiffres officiels très en-deçà de la réalité. S'y ajoutent un système éducatif et un secteur médical en déliquescence, une corruption endémique, une administration pléthorique et aux salaires misérables, et un régime de subventions aux produits de base qui fait s'envoler le déficit budgétaire, estimé à 11,5% du PIB. «Il va falloir revoir tout le système», juge Ahmed Galal, du Forum de recherche économique au Caire. La nomination comme chef du prochain gouvernement de Hazem Beblawi, un ancien ministre des Finances ayant fait une longue carrière dans des institutions financières, semble indiquer une volonté de placer le redressement économique en tête des priorités. La formation d'un cabinet de large coalition est toutefois compliquée par le refus des Frères musulmans, qui réclament le retour du président Morsi, de s'y joindre, et par le morcellement des groupes qui soutenaient le renversement de l'ancien chef d'Etat. L'institut américain Stratfor estime dans une récente note que les difficultés de l'Egypte vont bien au-delà des problèmes politiques du moment, et pèseront lourd sur le prochain gouvernement. «La pression démographique et économique croissante» va continuer de poser des défis «de plus en plus grands année après année», prévient Stratfor.


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