La récente opération «Vraie Promesse II» de l'Iran à l'encontre de la colonie baptisée «Israël» est-elle le début de la 3e guerre mondiale comme l'assènent de nombreux analystes en géopolitique ? A cette question des plus graves qui agite nombre de commentateurs depuis un bon moment, une chose est claire : à ce stade, ce n'est pas la volonté de l'Iran. Les propos du nouveau président Massoud Pezeshkian en témoignent. Et sur une interrogation aussi lourde pour l'avenir de l'humanité, autant écouter les principaux acteurs que les mauvais scenarios de pigistes cherchant à faire le buzz. Reprenons les choses de manière chronologique. Le 1er avril dernier, comme à son arrogante habitude, le régime terroriste israélien se permettait de bombarder les locaux du Consulat d'Iran à Damas, capitale syrienne, y provoquant une quinzaine de morts, la plupart membres du CGRI iranien. En diplomatie, une telle attaque est considérée comme un acte de guerre. L'Iran a donc légitimement annoncé qu'il y aurait des représailles, avertissant les Etats-unis qu'un tel acte ne pouvait rester impuni. Ces derniers ont dit comprendre la décision et après concertation avec le régime de Tel-Aviv, ont vivement insisté auprès des autorités iraniennes pour que leurs représailles soient 'mesurées'. Après avoir averti 48h avant l'impact tous les pays concernés du survol de leur territoire par des salves de drones et de missiles en direction de l'entité sioniste, l'Iran a donc répondu à cet acte de guerre avec mesure, mais détermination, mi-avril. Dans une opération inédite baptisée «True Promise» (traduite par (Promesse Honnête) ou encore «Vraie Promesse»), plus de 300 drones & missiles ont été tirés par l'Iran. Et si plusieurs d'entre eux ont été interceptés par les alliés du régime terroriste israélien – Jordanie, Arabie saoudite, Etats-unis, France,... ainsi que par le «Dôme de fer» israélien – un certain nombre ont atteint leurs cibles, dont une poignée de missiles de précision, à l'inverse de ce qu'ont déclaré les autorités du régime colonial qui dans ces moments cruciaux, imposent systématiquement une censure médiatique afin de dissimuler tant que faire se peut, leur incapacité à empêcher les dégâts causés par de telles actions, malgré leur arsenal des plus sophistiqués et des plus onéreux qui soit. A son tour, le régime de Tel-Aviv a averti Washington qu'il ne pouvait rester indifférent à ces frappes sur «son territoire» au risque de perdre toute crédibilité de dissuasion à l'avenir, à l'encontre de ses nombreux ennemis. D'autant que le business de la sécurité militaire rapporte des milliards de dollars au régime israélien qui vend son «invincibilité» à tout acheteur potentiel. Les Etats-unis ont comme toujours soutenu leur protégé, mais lui ont également demandé que les représailles soient «mesurées», refusant catégoriquement de se laisser entraîner dans une guerre ouverte contre l'Iran. Les autorités sionistes ont ainsi lancé trois drones tout en exigeant de leurs alliés traditionnels un renforcement sévère de mesures et de sanctions venant s'ajouter à celles en cours depuis des décennies à l'encontre de Téhéran. Entre-temps, le génocide à Gaza et le nettoyage ethnique en Cisjordanie se poursuivaient, et le soutien du Hezbollah libanais à la résistance palestinienne allait crescendo à mesure que le régime terroriste israélien se permettait des frappes de plus en plus meurtrières sur le Sud-Liban. Au point que des dizaines de milliers de colons aient été contraints de fuir le Nord d'Israël afin de se réfugier à l'intérieur des terres. Sans parler de l'exode massif de colons (près de 500.000, selon certaines sources) rentrant dans les pays dont ils étaient venus pour vivre sur des terres ne leur appartenant pas. Parallèlement, la pratique des assassinats par les services secrets israéliens (Mossad) de hauts responsables palestiniens, libanais, syriens, irakiens et autres iraniens est courante et date de plusieurs décennies. La liste des têtes ainsi éliminées est accablante. Que ce soit à proximité immédiate ou en pays même lointains, le régime de terreur israélien ne s'embarrasse pas de ces détails. Il assassine où et quand il veut, assuré de son impunité garantie par les Etats-unis et ses alliés européens. Dans cet esprit, et dans l'impossibilité d'arriver à vaincre la résistance palestinienne à Gaza, les responsables sionistes ont décidé d'éliminer le 31 juillet dernier, le chef du bureau politique du Hamas, I. Haniyeh en déplacement sur le sol iranien pour assister à la nomination du nouveau président Massoud Pezeshkian. Une situation plus qu'embarrassante pour l'Iran qui devait faire face à de nombreuses voix palestiniennes demandant des comptes pour le manque de sécurité ayant permis cet assassinat. Par la voix de son président et celle de l'ayatollah Khamenei, guide suprême de la nation, l'Iran a déclaré que la réponse à cet acte odieux arriverait au moment où les voyous sionistes ne s'y attendraient pas. Mais, deux mois ont passé... faisant douter nombre d'observateurs avisés des affaires internationales. Et pour cause... l'administration US avait monnayé la retenue de la réponse iranienne en échange d'une énième promesse de cessez-le-feu de la part du régime terroriste israélien à Gaza... qui n'est jamais arrivée, évidemment. Lorsque les autorités iraniennes encore naïves sur les intentions américaines, ont compris le subterfuge – naïveté quelque peu comparable à celle des autorités russes dans les promesses occidentales des Accords de Minsk à propos de l'Ukraine – le président réformateur Pezeshkian a déclaré que les Etats-unis avaient menti. Et que la réponse iranienne aux nombreux crimes commis par l'entité sioniste seraient assurément exercée par une opération plus douloureuse que celle de «True Promise» de mi-avril. Il y a quelques jours, après des frappes dévastatrices du Hezbollah sur plusieurs colonies, sur des positions de l'armée israélienne dans le Nord de la Palestine, ainsi que sur leurs positions dans le Golan syrien, l'abject régime d'apartheid décidait de l'usage d'appareils électroniques piégés pour éliminer un maximum de personnes liées au Hezbollah, faisant au passage un carnage parmi les civils libanais innocents. Pratique interdite par le Droit international ainsi que par les Conventions en temps de guerre. Puis, comme dans une accélération des évènements, était décidé l'élimination de leur ennemi juré de longue date en la personne de Sayyed Hassan Nasrallah, avec à la clé, des centaines de victimes civiles. Dans la foulée, profitant du moment de sidération causé par ce crime barbare de la plus haute personnalité du Hezbollah, l'armée israélienne tentait une incursion terrestre du Liban, décrétant que leur frontière était la rivière Litani, plus au Nord. Enivré de leur réussite apparente, le régime d'apartheid poussa même ses bombardements jusqu'à la capitale syrienne, Damas, dans l'espoir peut-être d'éliminer un autre résistant de longue date à leur régime de terreur en la personne du président Bachar al-Assad, mais en vain. Le plan sordide de Netanyahu et sa clique de fascistes d'extrême-droite, du «Grand Israël», a dû miroiter un bref instant à leurs yeux, pensant qu'ils avaient désormais fait le plus gros du boulot en éliminant au passage une quinzaine de hauts dirigeants du Hezbollah... dont les héritiers annonçaient non seulement la vengeance pour leurs camarades assassinés, mais aussi une relève assurée et une résistance plus déterminée que jamais, galvanisée par ces crimes odieux. Enfin, la décision des Gardiens de la Révolution islamique de passer à la 'True Promise II' est tombée. L'armée iranienne a précisé que sa vague de missiles ne visait que des installations militaires et de renseignement israéliennes, constituant selon elle des cibles légitimes, frappées en riposte des bombardements israéliens quant à eux indiscriminés. Aucun site civil ne figurait parmi les cibles de l'Iran, a souligné le général Nasirzadeh, ajoutant que trois bases militaires et une base de renseignement et d'espionnage du régime israélien avaient été touchées. Parmi les principales cibles figuraient la base aérienne «Tel Nof» près de Tel-Aviv, la base aérienne «Nevatim» qui abrite des avions de combat F-35, la base aérienne 'Ramon' et la base aérienne «Hatzerim». En face, après avoir bombardé la plupart des hôpitaux et des établissements scolaires à Gaza, y compris ceux de l'UNRWA, après avoir détruit un maximum d'infrastructures civiles y compris des réfugiés dans les tentes, après avoir détruit mosquées et églises, et après un bilan humain qui se chiffrera sans doute à plusieurs centaines de milliers de victimes dont une majorité de femmes et d'enfants, l'armée «la plus abjecte du monde» vient encore de bombarder un orphelinat. Démontrant par-là au monde entier, sa force contre les faibles mais sa faiblesse contre les forts. Aucun doute à désigner qui appartient au camp de la terreur, et qui s'en tient aux règles établies par les principes du Droit humanitaire international. Si pour les autorités iraniennes l'on n'est donc pas dans la 3e guerre mondiale annoncée, «True Promise II» n'est strictement que le droit de l'Iran à se défendre contre les innombrables crimes du régime sioniste restés impunis. Mais, en cas de réponse de ce dernier, le risque d'assister alors à son anéantissement est garanti, selon ces mêmes autorités qui en ont averti «Israël» et les principaux complices de ce régime criminel. La tension dans la région est inédite. Le régime terroriste israélien n'a jamais été aussi menacé et lutte pour maintenir son droit à détruire tout ce qu'il entend. Et ses alliés le savent pertinemment. Aucune solution ne sera trouvée par une nouvelle escalade de la force dévastatrice en cours, malgré les déclarations tonitruantes des génocidaires sionistes lançant qu'«Israël» pouvait frapper n'importe qui, n'importe quand et n'importe où. Le régime terroriste israélien devra tôt ou tard se plier au Droit international à moins de disparaître, et ses plus proches alliés devraient lui indiquer que plus tôt sera le mieux. Le droit des Palestiniens devra être enfin reconnu et respecté. La plus grande partie du monde rejette désormais toute entreprise coloniale et toute hégémonie opérant par la force. Les puissances occidentales devraient en prendre conscience et revoir leur copie, au lieu de persister dans leur soutien à cette idéologie sioniste mortifère qui risque d'être suicidaire pour l'ensemble des peuples. Sans aborder la question d'un Droit international qui ne s'en relèverait pas, liquidé comme tout le reste et ouvrant la porte à un monde des plus violents et des plus brutaux. Alors, véritable enfer sur terre, de tous contre tous.