Entrant dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire, 560 familles de vieux bidonvilles de Sidi Salem, seront relogées aujourd'hui, à Bouzaâroura, dans la daïra d'El Bouni. Après 60 ans de vie dans des conditions difficiles, aujourd'hui grâce aux efforts de l'Etat, les damnés de l'ex-cité SAS, viennent de bénéficier d'un toit. L'annonce de la nouvelle a fait la joie des bénéficiaires qui ont vécu des années durant dans une précarité indescriptible et insoutenable. Pour eux, c'est la fin d'un calvaire et des aléas de l'exiguïté. Une fois les familles installées dans leur logements neufs, des engins vont procéder à la démolition de toute trace de l'ex-SAS. L'opération intervient quelques jours seulement, après les mouvements de contestation observés par les demandeurs de logements de ce bidonville. Une revendication, qui selon les événements, n'a pas fait réagir les autorités de la wilaya de Annaba qui ont peut-être sous-estimé, l'entêtement des habitants de cette localité. Lors de l'opération de relogement, un important dispositif sécuritaire combiné entre Police et Protection civile a encadré l'opération. En outre, il convient de rappeler qu'au rythme où est menée l'action d'éradication de l'habitat précaire, les autorités estiment pouvoir être au rendez-vous fixé. Actuellement les statistiques portent le nombre de baraques à quelque 16 000 unités celles-ci sont implantées dans les communes qui ont servi d'extension urbaine mais aussi de réceptacle de plusieurs bidonvilles ayant proliféré dans les années 1980, après la délocalisation des baraques qui ceinturaient Annaba. Les autorités de wilaya réitèrent à chaque opportunité leur détermination de venir à bout des déficits et d'améliorer les conditions de vie des citoyens, tout en rappelant l'impulsion donnée à la dynamique du secteur de l'habitat. Annaba est dotee d'un programme de quelque 50.000 unités tous types confondus. La wilaya a consenti ces dernières années un effort considérable dans la lutte contre l'habitat précaire, il est de nature à atténuer la crise du logement en dépit du fait que la demande sociale va en croissant.