Le nouveau DTN, M.Saïd Haddouche, qui a remplacé Boualem Laroum, avait déclaré, entre autres que «l'objectif est de former des entraîneurs pour qu'à l'avenir le sélectionneur soit local...». Lors du dernier colloque international sur la formation, organisé par la Fédération algérienne de football tenu à Alger, en présence d'un grand parterre de techniciens et d'invités algériens et étrangers, le président de la fédération algérienne de football, M.Mohamed Raouraoua avait égratigné les coachs locaux. Et c'est ce qui a fait que certains techniciens locaux ont décidé de quitter la salle montrant ainsi leur désapprobation de ses déclarations. En effet, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua a prononcé un discours inaugural où il est revenu sur l'opportunité de l'organisation de ce colloque, l'importance de la formation et de la Direction technique nationale (DTN) qu'il n'a toujours pas réussi à mettre en place pour prendre en charge le développement de la discipline. Il insistera sur le rôle de cette structure et promettra qu'à l'avenir la fédération mettra le paquet, que ce soit sur le plan financier, organisationnel et ressources humaines, pour asseoir une véritable politique de formation. Et lorsqu'il avait tenu des propos jugés négatifs pour des locaux algériens quelques uns parmi eux présents dans la salle ont quitté l'enceinte en guise de mécontentement. Or, lors de ses toutes premières déclarations, le nouveau Directeur technique national (DTN), M.Saïd Haddouche qui a remplacé Boualem Laroum, avait déclaré, entre autres que «l'objectif est de former des entraîneurs pour qu'à l'avenir le sélectionneur soit local...». Et c'est là qu'intervient cette question: la Faf est-elle pour les entraîneurs locaux? Le président de la Faf n'a jamais caché ses sentiments concernant les entraîneurs locaux, notamment le fait d'avoir fustigé les coachs locaux au moment où il négociait avec le futur sélectionneur de l'équipe nationale, le bosnien Vahid Halilhodzic. Les observateurs ont lié ces déclarations au fait qu'il était entrain de discuter avec un coach étranger pour le faire venir. D'ailleurs, même Halilhodzic avait critiqué le travail de coachs locaux dans leurs clubs ce qui avait alors soulevé une colère générale chez les entraîneurs nationaux. Cette fois-ci aussi Raouraoua persiste, mais son nouveau DTN pense l'inverse! «Nous avons des compétences, mais il faut seulement les bien structurer. Lors du dernier colloque, j'étais vraiment surpris et surtout content de constater qu'il y a des compétences chez nous en Algérie..?», avait notamment constaté Saïd Haddouche, l'expert algérien qui a longtemps exercé au sein de la Fédération belge de football. Major de promotion de l'école fédérale belge des entraîneurs, Saïd Haddouche a occupé plusieurs fonctions techniques comme professeur de la fédération belge des entraîneurs, coordinateur à la direction technique de la Fédération belge de football, responsable du centre de formation de l'Ecole fédérale des entraîneurs de Bruxelles, directeur des relations internationales de Foot Expo et consultant international dans le domaine du football. Après de nombreuses sollicitations de clubs étrangers, il avait atterri l'année passée à l'Etoile du Sahel comme DTS. Ces déclarations laissent donc certains coachs optimistes quant à la revalorisation de l'entraîneur local. D'autant que concernant les équipes nationales de jeunes, c'est Saïd Haddouche et la structure qu'il dirige qui va nommer les différents staffs. Et c'est ainsi que le nouveau DTN déclare que: «Pour les staffs des Equipes nationales jeunes, je préfère prendre tout mon temps. D'abord, je vais écouter tous les spécialistes, faire une évaluation des choses et voir le profil rechercher, ce dont ont besoin nos jeunes, pour mettre en place un projet de jeu, avant de nommer les staffs. En tout cas, il faut se poser des questions. Pourquoi a-t-on échoué par le passé? C'est le point le plus important pour éviter cette dynamique d'échec». Sans commentaire.