Le coordinateur du bureau politique dénie tout droit à Tahar Khaoua de s'exprimer au nom du groupe parlementaire du FLN. Le FLN passe à un autre stade de confrontation. Après les déclarations incendiaires des uns contre les autres, les parties en conflit s'échangent les accusations via des communiqués interposés. Le coordinateur du bureau politique du FLN, Abderrahmane Belayat, a rappelé que le député M'hamed Lebid a été désigné, le 4 juillet 2013, président du groupe parlementaire du parti en présence des membres du bureau politique et certains présidents de commissions permanentes de l'APN. Dans un communiqué très laconique rendu public, hier, M.Belayat souligne qu'à part le président désigné, aucun autre député n'a le droit de s'exprimer ou de s'engager au nom du groupe parlementaire du FLN, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'APN. Par ce communiqué qui fait suite à la réunion informelle de huit membres du bureau politique, tenue samedi 20 juillet, qui ont dénoncé la décision unilatérale de Abderrahamen Belayat, c'est l'ex-président du groupe parlementaire, Tahar Khaoua, qui est visé. M.Khaoua avait réagi, avant-hier, par un communiqué, pour saluer le gel par les huit membres du bureau politique de la décision de Belayat concernant la désignation des représentants du FLN au sein de la chambre basse du Parlement. Depuis la désignation du député de la wilaya de Sidi Bel Abbès, M'hamed Lebid à la tête du groupe parlementaire, Tahar Khaoua refuse de céder son poste, malgré que son mandat ait pris fin. Le prétexte avancé par le député de Batna est que Abderrahamne Belayat n'a pas la prérogative de désigner le président du groupe parlementaire du parti, l'attribution étant du ressort exclusif du secrétaire général dont le poste est vacant depuis le 31 janvier 2013, date de la destitution de Abdelaziz Belkhadem. Tahar Khaoua est allé jusqu'à accuser Belayat de travailler pour un agenda inavoué et que son éloignement du groupe parlementaire est un règlement de comptes pour une histoire de soutien à Bouteflika. De toutes ces accusations, M.Belayat se défend en affirmant que la décision de désignation a été prise suite à des consultations avec tous les membres du bureau politique qui ont tous, à l'exception du ministre du Travail, Tayeb Louh, accepté le mode de désignation. Abderrahmane Belayat avait expliqué, également que des informations faisant état de pratiques à même de compromettre la transparence de l'élection des membres aux instances de l'APN ont fait adopter aux membres du bureau politique le mode de désignation. Une décision au début acceptée, mais qui a fini par diviser le groupe parlementaire et le bureau politique au point où le retrait de confiance au coordinateur est désormais brandi.