La scène ne renvoie que des interrogations et des incompréhensions sur l'avenir immédiat du pays. Une confusion et un flou total caractérisent le champ politique à quelques mois seulement de la convocation du corps électoral. C'est en ce temps crucial que l'ensemble du tableau de bord s'est éteint Plus aucune indication ni voyants pour nous renseigner vers quel cap se dirige le pays. A peine sortis d'une étape faite de supputations et rumeurs sur l'état de santé du Président, on est déjà emportés par la redoutable vague de la succession. La scène ne renvoie que des interrogations et des incompréhensions sur l'avenir immédiat du pays. Théoriquement, tous les scénarios peuvent être envisagés. On a souvent évoqué la possibilité d'aller vers l'instauration d'une période de transition politique. Cette période verra l'installation du gouvernement d'union nationale, qui aura pour tâche d'organiser les élections locales et législatives anticipées. Cela suppose la dissolution du Parlement, d'où le refus exprimé par les partis majoritaires au niveau des deux chambres, contre cette option. Elle suppose également un prolongement du mandat au-delà d'avril 2014. En tout état de cause,va-t-on encore persister dans cette situation? Le Conseil des ministres ne s'est pas réuni depuis longtemps, aucun texte de loi n'a été promulgué dont la loi de finances complémentaire 2013 renvoyée aux calendes grecques, le mouvement dans le corps diplomatique n'a pas encore eu lieu et les nominations aux hautes fonctions de l'Etat sont en stand-by...etc. Ceci dit, le chef de l'Etat ne va pas reprendre ses fonctions présidentielles dans l'immédiat puisqu'il doit poursuivre une période de repos et de rééducation. L' élection présidentielle anticipée est un autre scénario mis en avant par certains. Il y a également l'éventualité d'un candidat unique pour l'opposition. La multiplication des candidats non partisans et partisans à l'investiture suprême au cas où chaque parti présentera le sien, n'est pas également écartée. Mais, il se peut aussi que plusieurs partis boycotteront ce scrutin. A ce propos, on se demande quel mode de scrutin sera retenu pour la présidentielle. Un scrutin uninominal majoritaire à deux tours ou une consultation à un seul tour. En tout état de cause, le premier ouvrira la voie à une fraude, tandis que le second l'atténuera et la circonscrira à des proportions minimes, affirment plusieurs analystes. Au chapitre des incertitudes s'ajoutent la question du quatrième mandat et celle relative au rajout d'une période supplémentaire au mandat présidentiel actuel, qui ne sont pas tout à fait tranchées. Les données existant sur la scène ne permettent aucune lisibilité politique. Par ailleurs, le candidat de consensus islamiste aura-t-il la chance de passer lors de la compétition électorale prochaine? Le projet d'amendement de la Constitution qui déterminera, notamment qui pourra être président de la République en Algérie est l'un des projets qui doit sortir de l'eau pour lever le suspense. Enfin, la nouvelle mouture de la Constitution va-t-elle se suffire d'une simple validation du Parlement ou sera-t-elle soumise au référendum? Autant de questions sans réponse qui taraudent les esprits au sein de l'opinion publique. La seule certitude qu'on a jusqu'ici est que presque tous les anciens chefs de gouvernement s'apprêtent a être sur les starting-blocks.