Le court métrage Yidir de Tahar Haouhi et le film documentaire Les âmes de l'exil de Saïd Nanache, participeront au 5e Festival du film amazigh de Los Angeles (USA), prévu à partir du 10 août prochain à New York, a déclaré Hélène Hagan, directrice et fondatrice de l'événement, dans un courriel à l'APS. Les films des deux réalisateurs algériens comptent parmi une dizaine de films (Tunisie, Maroc, Canada, etc) devant être projetés à cette édition qui a choisi la ville de New York pour l'abriter. Yidir, une fiction de 15 minutes (2012) évoque le premier jour, à l'école, d'un enfant confronté à l'apprentissage d'une langue qui lui est étrangère. Le film avait remporté en octobre 2012 le Prix du meilleur court métrage à la 6e édition du Festival international du film amazigh Issni N'Ourgh à Agadir (Maroc). De son côté, Les âmes de l'exil (52 mn,2006), évoque le départ, pour l'étranger, la France et l'Indochine, de jeunes et d'hommes de villages kabyles qui fuient la misère de l'occupation française, laissant derrière eux mères et épouses. Le documentaire avait été distingué en 2007 du Prix de l'Olivier d'or au 7e Festival national du film amazigh tenu dans la ville de Tlemcen. Les documentaires Timnadine songs (Canada- Maroc) de Caitlin Roger et Hmad Laroossi, Azul (Tunisie) de Wassim Korbi et le long métrage Itto Titrit (Maroc) de Mohamed Abazzi, figurent parmi les projections à ce festival. Selon Hélène Hagan, «L'aspect esthétique, le contenu de la trame et sa capacité à représenter la culture amazighe sont, pour l'essentiel, les critères retenus» pour la sélection des films. Par ailleurs, le festival, à caractère non compétitif, prévoit de remettre le Prix Tazzla Award à un cinéaste et un artiste autre qui se distingueront en tant qu'«ambassadeurs de la culture amazighe», a-t-elle ajouté. Fondé en 2008 par l'Institution à but non lucratif Tazzla pour la pluralité culturelle, présidée par Hélène Hagan, le Festival du film amazigh de Los Angeles, domicilié en Californie, est le premier du genre aux Etats-Unis. Il vise à «célébrer l'esprit créatif amazigh et les artistes, ceux du 7e art en particulier et le cinéma amazigh nord-africain, donnant l'opportunité aux Américains anglophones, surtout, d'avoir accès à la culture amazighe et de mieux la connaître».