Le long métrage Itto Titrit (l'Etoile du matin) du réalisateur marocain, Mohand Oulmouloud Abazi, a reçu le trophée du meilleur film, samedi soir, à la maison de la culture. Le rideau est tombé, avant-hier, sur le Festival culturel annuel du film amazigh, avec la consécration du long métrage Itto Titrit (l'Etoile du matin) du réalisateur marocain Mohand Oulmouloud Abazi comme meilleur produit de cette édition. Ce film de 119 minutes raconte l'histoire d'une petite fille qui rêve de briser les tabous qui l'empêchent d'accéder à l'école et « de s'asseoir côte à côte avec son amour d'enfance, arrachant le droit de décider de son destin et de mettre fin à la dictature de l'homme ». Tout juste après avoir reçu le premier prix du festival, l'Olivier d'or, Mohand Oulmoud Abazi a déclaré, très ému : « Mon souhait, c'est de voir ce festival grandir. J'ai été vraiment fasciné par ce public cinéphile de Tizi Ouzou ». Au chapitre courts métrages, c'est le film Dyhia, de Omar Belkacem, qui a remporté la première place tandis que dans le documentaire, c'est le produit de Abderezak Larbi Cherif sur Kamal Hamadi, qui a réussi à décrocher une distinction devant les cinq autres films en lice durant ce festival. Il a été choisi à l'unanimité par les membres du jury. « C'est difficile de prendre la parole dans ces moments d'émotion, mais je profite de cette occasion pour remercier tous ceux qui ont participé de près où de loin à la réalisation de ce produit, notamment Kamal Hamadi, Ben Mohamed et le producteur Berkani. Ce produit a été fait avec le cœur », confiera Larbi Cherif. Pour ce qui est du premier prix mention spécial jury, il a été décerné au film Tinhinane de Ben Mokhtar. Toutefois, notons que le jury n'a pas pu décerner le premier prix du Meilleur scénario. Et pour cause ! « Les scénarios sont assez faibles », comme l'a souligné Ahmed Ben Allam, président du jury. En outre, en marge de la projection cinématographique, et dans le cadre du même festival, deux ateliers de formation de jeunes réalisateurs ont été mis en place au niveau de l'école hôtelière Le Jardin secret. Ce stage a regroupé des enfants venus des villages de Aït Saâda et de Aït Daoud, dans la commune de Yatafene, daïra de Beni Yenni. Il s'agit, en fait, selon les encadreurs de ce regroupement, de séances, dans plusieurs volets, ayant trait particulièrement à la réalisation et à la production cinématographique. Ateliers pédagogiques L'objectif est d'assurer, d'ores et déjà, une relève dans le cinéma amazigh, histoire de mettre aussi ces petits jeunots dans le bain du 7e art. Notons aussi qu'à l'issue de cette formation, ces enfants ont pu mettre en pratique, avec l'art et la manière, toutes les connaissances et notions acquises durant leur séjour à Tizi Ouzou, pour monter un scénario qui a été également tourné, durant quatre jours, en film. Il a été projeté, hier, durant la soirée, à l'occasion de la cérémonie de clôture. Ce produit a été encadré par deux Français, en l'occurrence Philips Skalgac et Ludovie Chavarot, qui ont estimé que « ces enfants ont un avenir prometteur dans le domaine du cinéma puisqu'ils sont attentifs aux cours qu'ils ont suivis depuis le début du festival ». Le rendez-vous est déjà donné pour la prochaine édition, toujours dans la capitale du Djurdjura.