Cependant, ces boulangeries fermeront à partir de 15h afin de permettre à leurs personnels de remplir leur devoir familial. Une moyenne de 55%, le nombre total de boulangeries estimé à 21.000, devront assurer la permanence à l'échelle nationale, durant les deux jours de la fête de l'Aïd. Tout en relevant un manque terrible d'ouvriers qui fabriquent le pain en plus du nombre important de départs d'employés, pour passer la fête de l'Aïd en famille, Youcef Kalafat, président de l'Union nationale des boulangers algériens a révélé que «l'Ugcaa a enregistré avec satisfaction, un nombre qui varie entre 10.000 et 11.000 boulangeries à avoir exprimé leur disponibilité à assurer la production du pain durant les deux jours de la fête de l'Aïd». C'est ce qu'il a indiqué, hier, lors d'une conférence de presse au siège de l'Ugcaa à Alger. Tenant compte de l'expérience positive qui a été vécue l'année dernière, M.Kalafat a par ailleurs, averti dès le départ que les boulangeries fermeront à partir de 15h00 afin de leur permettre de remplir leur devoir familial. Dès lors, les citoyens sont appelés à s'approvisionner en pain durant la matinée afin d'éviter tout débordement et pénurie après l'heure indiquée. A ce sujet, Boucherit Abdelkader, chargé de la communication de l'Ugcaa, a prôné carrément, la nécessité de la professionnalisation, de manière officielle des permanences des boulangeries, afin de répondre aux besoins, notamment pour les périodes des fêtes de l'Aïd. Préconisant le lancement de la formation des sections des boulangers au niveau des centres de formation (Cfpa), afin de répondre aux besoins de recrutement au niveau local dans toutes les wilayas, le président de l'Union des boulangers algériens, n'a pas hésité à qualifier le manque de spécialistes par «la crise de boulangers en Algérie», tout en avançant une solution en premier temps, à savoir l'autorisation des boulangeries à recruter la main-d'oeuvre étrangère, notamment les Africains qui présentent des diplômes dans la spécialité, afin de répondre aux besoins. Au sujet des tractations relatives à la subvention de la farine pour la fabrication du pain, on apprend que l'Ugcaa a présenté trois propositions au ministère du Commerce afin de pallier à la difficulté de la subvention en la farine qui profite beaucoup plus aux boulangeries pâtisseries. Ces dernières font des chiffres d'affaires assez importants au détriment du produit subventionné destiné à la fabrication du pain. D'abord, la fabrication de farine spéciale pain en aucun cas, ne sera utile aux pâtisseries, la deuxième proposition consiste en la farine qui inclut la production de la viennoiserie ou des sacs de farine sous un emballage type «production pain», afin de pouvoir contrôler la consommation du pain destiné aux boulangeries qui ouvrent droit à la subvention du produit. Cette solution semble jouir d'un large consensus auprès des boulangers, selon M.Kalafat. Autre difficulté soulevée par les conférenciers: la promesse des pouvoirs publics, relative à l'achat des groupes électrogènes, afin de pallier aux coupures de courant et les pertes causées par ces dernières. Les boulangers demandent des crédits bonifiés et sans intérêts. Selon le ministère du Commerce «nous ouvrons droit à un crédit sans intérêts. Mais malheureusement, la banque Badr a exigé un taux d'intérêts de 7% sur 100 millions de centimes, d'où le recul pris par les boulangers par rapport à cette disposition qui reste objet de confusion entre la tutelle et la banque Badr» a souligné M.Kalafat. Répondant au sujet de la vente du pain dans les places publiques et les trottoirs, les conférenciers ont imputé la responsabilité à la Dgsn et aux services concernés des APC, qui doivent agir et réagir, afin de mettre un terme aux dépassements des revendeurs des produits alimentaires de manière générale, lesquels se font au détriment de la santé des consommateurs. Par ailleurs, il est à noter qu'il est question de 2.700.000 baguettes/jour qui sont jetées dans les sacs en plastique en dehors du mois sacré de Ramadhan, ainsi que 1.700.000 baquettes jetées aussi dans les mêmes conditions durant le mois de Ramadhan, a révélé le président de l'Union des boulangers qui s'est basé sur des statistiques fiables, selon M. Kalafat.