Douze cimenteries publiques produisent 11,5 millions de tonnes/an. Les importations de ciment opérées en 2013 ont poursuivi leur mouvement haussier entamé depuis 2012 en valeur et en quantités. Cette oscillation est soutenue par le lancement d'importants projets de construction et de développement local et des travaux d'aménagement des habitations. Cette hausse a atteint près de 85,96% en valeur à 211,59 millions/ dollars durant le 1er semestre 2013, contre 113,78 millions/dollars à la même période en 2012, selon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes cité par l'APS. Les quantités importées ont presque doublé avec près de 93%, passant de 1,24 million/tonnes (mt) à 2,393 mt durant la même période, précise le Cnis. Cet accroissement est dû, notamment au lancement de nouveaux projets et la reprise des travaux dans les secteurs du bâtiment, travaux publics et hydrauliques (Btph) notamment depuis le printemps avec le début de la période dite sèche qui s'étale d'avril à octobre), phase de forte activité des chantiers du Btph. Cinq types de ciments ont été ainsi importés. Il s'agit des ciments non pulvérisés dits «clinkers», ciments Portland blancs et autres que blancs, ciments alumineux et les ciments hydrauliques. Les importations les plus importantes en termes de valeur et de volume, durant le premier semestre de cette année ont concerné comme d'habitude les ciments Portland autres que blancs. La valeur des importations de cette qualité a atteint 183,27 millions/ dollars contre 95,61millions durant la période de référence affichant une hausse de plus de 91,68%. En volume également, l'augmentation a été remarquable (86,2%), totalisant 2,011 mt contre 1,080 mt. La pénurie du ciment se pose de manière récurrente depuis cinq années notamment durant «la période sèche» qui connaît habituellement le lancement de projets de construction et des travaux d'aménagement des habitations, avait déclaré, Abdelkrim Selmane de l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea). Selon lui, «il suffit qu'une seule cimenterie effectue un arrêt technique pour maintenance des installations pour que les spéculateurs en profitent pour créer une tension en stockant du ciment pour le revendre à des prix excessifs».