A l'horizon 2025, l'Algérie connaîtra un déplacement agroclimatique de 100 kilomètres en moyenne au Nord. L'Algérie ainsi que toute la région du Maghreb sont menacées par les conséquences du changement climatique. Selon le site d'information électronique, TSA, d'ici 2025 l'Algérie sera touchée très fortement par les conséquences de ce phénomène climatique, et ce, en raison de l'augmentation du volume des gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère de la planète. C'est ce qu'a affirmé une étude menée récemment par deux chercheurs en l'occurrence Kamel Mostefa-Kara et Hakim Arif dont les résultas ont été publiés sous forme d'un livre intitulé «Etat des lieux, bilan et perspectives du défi du changement climatique en Algérie». Les chercheurs ont averti du danger que provoquera la hausse des températures et la sécheresse ainsi que la désertification. Ces derniers menacent sérieusement la vie des populations maghrébines. Ces propos sont illustrés par l'avancement rapide du désert vers le Nord. Selon eux, à l'horizon 2025 l'Algérie connaîtra un déplacement agroclimatique de 100 kilomètres en moyenne au nord. Ainsi, l'avancée de l'aridité devrait s'effectuer sur plusieurs centaines de kilomètres, notamment dans la région centre des Hauts-Plateaux. Dans le même contexte, l'étude réalisée par le groupe intergouvernemental d'étude de l'évolution du climat (Gieo) a informé que le climat désertique avancerait de quelque 200 kilomètres dans la région ouest, soit du sud de Naâma jusqu'au sud de Tlemcen. À l'Est, le déplacement agroclimatique attendu sera de moindre envergure. Résultat: le désert montera jusqu'à la région des Aurès. C'est pas assez différent des prévisions alarmantes du ministère de l'Agriculture estimant les superficies menacées par la désertification à pas moins de 30 millions d'hectares dont 5 millions sont déjà classés dans la zone rouge. Kamel Mostefa-Kara et Hakim Arif ont expliqué ce rapide déplacement du sable vers le nord par l'augmentation de la température par un degré au cours des prochaines années dans la région des Hauts-Plateaux. Ce qui va causer, poursuivent les chercheurs, la diminution de 15% des précipitations, correspondant à une baisse de 2 milliards de m3 d'eau. D'après quelques constats, le niveau des précipitations enregistrées à la station de Constantine est passé de plus de 770 mm en 1923 à 550 millimètres en 2007. À Alger, la pluviométrie est passée, sur la même période, de 1000 mm à moins de 800 mm par an. Dans la région Ouest, la station d'Oran, où les précipitations avoisinaient 500 mm dans les années 1920 et 1930, a enregistré entre 300 et 400 millimètres durant les années 2000. La pluviométrie dans la région de Saïda (ouest) est passée de 300 mm en1964 à 100 mm seulement en 2004. Cette baisse des précipitations a été accompagnée naturellement d'une baisse des débits des fleuves. Aussi, le volume régularisable des barrages a baissé de 15 à 20% dans la région Est, de 22% à 65% dans la région Ouest alors qu'il a baissé de 20 à 25% dans la région Centre. Certainement, ces conséquences négatives affecteront sévèrement la vie humaine dans la région en réduisant les récoltes agricoles en premier lieu.