Le troisième symposium d'El-Oued qui a regroupé durant trois jours une centaine de chefs d'entreprises privées et publiques a clôturé hier ses travaux. Organisée chaque année par le Management Développement International Algiers Business School (MDI-Alger)que dirige M.Benabdeslam Brahim et le Club Excellence Management, cette rencontre est devenue pour les opérateurs économiques une tradition. C'est l'occasion pour eux de se retrouver dans la somptueuse résidence du milliardaire algérien M.Djillali Mehri pour réfléchir et débattre des problèmes économiques de l'heure. Le thème arrêté pour cette troisième édition qui a été rehaussée par la présence de M.Temmar conseiller du président de la République pour les Affaires économiques et celle d'experts internationaux a été «les entreprises algériennes face au changement». Durant trois jours (les 10,11 et 12 mars) les intervenants se sont succédé pour exposer leurs avis et réflexions sur cette problématique. La globalisation de l'économie et les accords d'association de l'Algérie avec l'Union européenne ainsi que les négociations en cours avec l'OMC constituent autant de raisons majeures pour que l'entreprise algérienne opère au plus vite sa mue en vue de se maintenir dans le nouvel environnement qui s'annonce. Si les avis diffèrent quelque peu sur la démarche à adopter, tous les opérateurs économiques sont d'accord pour dire la nécessité de procéder aux transformations nécessaires avant les inéluctables échéances. Si pour M.Temmar «l'entreprise algérienne bénéficie d'un environnement idéal», ce n'est pas l'avis d'autres opérateurs qui considèrent que les conditions indispensables pour le changement ne sont pas réunies. Ils citent notamment les lourdeurs de l'administration, l'obsolescence qui frappe les institutions bancaires sans oublier les mentalités elles-mêmes. En fait, l'ouverture annoncée du marché algérien au commerce mondial inquiète plus les opérateurs nationaux qu'elle ne les ravit. Le troisième symposium aura eu le mérite de réunir des patrons qui partagent les mêmes soucis de lendemains incertains qu'augure la mondialisation en cours. C'était pour eux une occasion d'échanges et de concertation en vue d'arrêter les meilleurs moyens à mettre en place pour faire face à cette irréversible échéance.