Cinq roquettes tirées depuis la Syrie se sont abattues dimanche sur et autour de la ville libanaise de Hermel, un bastion du mouvement chiite Hezbollah dans l'est du Liban, sans faire de victime, a indiqué une source au sein des services de sécurité. « Deux roquettes se sont abattues sur Hermel et trois autres sur les faubourgs de cette ville » majoritairement habitée par des chiites et située dans la région de la Bekaa, un bastion du Hezbollah, fidèle allié du président syrien Bachar al-Assad. Les attaques de ce type se sont multipliées depuis la prise de la ville stratégique de Qousseir, dans le centre-ouest de la Syrie, par l'armée régulière appuyée par le Hezbollah le 5 juin. Le Liban prône officiellement une politique de neutralité face au conflit en Syrie, mais celle-ci est mise à mal en raison de la profonde division du pays entre partisans et adversaires du régime de Damas. Vendredi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'est dit prêt à aller combattre personnellement en Syrie et à y envoyer plus de combattants aider le régime à défaire les takfiris (extrémistes musulmans sunnites) qu'il accuse d'être derrière les attentats contre ses fiefs au Liban. M. Nasrallah s'exprimait au lendemain de l'attentat à la voiture piégée qui a fait 22 morts et plus de 300 blessés dans la banlieue sud chiite de Beyrouth.