Ces deux clubs sont en situation de crise et voient la D 2 se rapprocher. La 24e journée du championnat de la division a été marquée par le match nul à domicile du CRBelouizdad et la défaite, également à domicile, du RC Kouba. Ce sont là deux résultats qui ont mis dans une situation de crise les deux clubs en question. Le second nommé se retrouve en 14e position au classement général, c'est-à-dire que si le championnat s'était achevé avec cette 24e journée, le Raed descendrait en division 2. Quant au premier nommé, il est, peut-être, 10e au même classement mais il n'a que 4 points d'avance sur le premier relégable qui est, justement, le RCK. Autant dire qu'à 6 journées de la fin de la compétition l'avenir de ces deux clubs est des plus moroses. Cette situation peut se comprendre pour le RCK. Voilà une équipe qui, depuis son accession en division 1, fait de l'équilibrisme. De par sa nature de club formateur, le Raed table sur ses jeunes pousses mais celles-ci, compte tenu de leur inexpérience, ne peuvent lui assurer le statut d'un club capable de jouer les premiers rôles. De plus, le RCK est parmi les pensionnaires de la division 1, l'un des moins nantis sur le plan financier. On ne peut, continuellement, exiger des joueurs d'évoluer avec de la volonté s'ils savent qu'ils ne seront, de toutes les façons, pas payés en retour. Dans de telles circonstances, c'est un appel du pied à la démobilisation que l'on fait. Par ailleurs, les incessants changements d'entraîneurs ne sont pas pour arranger les affaires de ce club. La saison dernière, avec Mustapha Biskri à la barre technique, l'équipe avait pu passer une saison calme, en tout cas loin du stress qui caractérise la présente saison. Biskri avait fait du bon travail mais il lui était difficile de rester au RCK aux moyens dérisoires et qui lui promettait un cycle plein de doutes. Il a préféré partir au NAHD où les ambitions sont nettement plus grandes. La venue de Rachid Bouarrata en début de saison a été accompagnée d'une série de bons résultats qui auguraient d'un parcours analogue au précédent, à savoir exempt de soucis. Mais cette situation ne dura pas et Bouarrata fut obligé de rendre le tablier pour être remplacé par Younès Ifticène. Celui-ci s'est vite aperçu que la tâche qu'on lui demandait était, presque, insurmontable. Il en a eu, un peu plus, la conviction ce vendredi face à une Entente de Sétif, pourtant amoindrie, devant laquelle son équipe s'est inclinée à domicile. Car non seulement ses joueurs sont jeunes mais ils se permettent de rater des occasions dans des conditions inacceptables pour un club menacé de relégation. En tout cas sur les six rencontres qui restent à disputer, le Raed, qui en disputera trois chez lui, devra capitaliser un maximum de points s'il compte sauver sa saison. Du côté de Belouizdad, il paraît que le président Lefkir a fait état de son intention de démissionner. Il faut dire que sa sortie ce vendredi, à l'issue du match nul concédé par son équipe face à l'USC a été des plus houleuses. Mais ce n'est pas la première fois que Lefkir est conspué par la foule et qu'il parle de démission. Comme on le sait, il est toujours revenu sur sa décision. L'échec de ce vendredi, il l'a mis sur le compte des joueurs, du moins certains d'entre eux, qu'il accuse de comploter contre lui et contre le club. Il devrait, pourtant, garder en ligne de mire le fait que le Chabab n'a pas d'entraîneur depuis fort longtemps et que Neggazi, malgré toute sa volonté, ne pouvait assumer, continuellement, ce rôle. Il devrait, aussi, tenir compte du fait qu'il est, largement, partie prenante de l'anarchie qui s'est créée au sein du groupe des joueurs puisqu'il a, toujours, pris leur défense contre l'autorité des entraîneurs dès que ceux-ci tentaient d'instaurer la discipline. Il a trop gâté les joueurs, il en paie, aujourd'hui, les conséquences. Le drame, pour ce club, est que jeudi prochain, il est capable de battre l'USMA et qu'à la suite de cela, ses supporters le proclament meilleur onze de la D 1. Ils iront jusqu'à encenser celui qu'ils ont conspué ce jeudi, à savoir Mohamed Lefkir. Mais les problèmes, eux, survivront à un tel scénario et le CRB, qui a un effectif à même de lui permettre de jouer le titre de champion d'Algérie, en sera toujours à vivoter dans une zone du classement indigne de sa renommée. Une chose est sûre, ce club a besoin d'une véritable révolution avec ou sans Lefkir.