L'Algérie sécurisée pour une période de trois ou quatre ans grâce à une pluviosité convenable. L'alimentation en eau potable des populations durant la saison estivale 2013 a été plus que «satisfaisante». C'est ce qui ressort objectivement d'une conférence de presse tenue, hier matin, à l'adresse des organes nationaux, au siège du ministère des Ressources en eau. Cette rencontre qui a été animée par Messaoud Terra, directeur de l'alimentation en eau potable au niveau du ministère et Abdelkrim Mechia, directeur général de l'Algérienne des eaux aura permis aux deux responsables de dresser un bilan exhaustif de la gestion de la saison estivale 2013. Ainsi, hormis quelques points, somme toute anodins, au vu de la tâche énorme qui consiste à assurer une réelle sécurité d'approvisionnement en eau dans tout le pays, soulevés par les journalistes présents, le bilan des réalisations effectuées par le ministère des Ressources en eau est pour le moins appréciable sinon encourageant dans son ensemble. Ce constat concerne, aussi bien les eaux de surface, souterraines, que celles provenant du dessalement d'eau de mer assuré par neuf stations de dessalement sur les 12 existantes. Terra, qui s'est félicité de la coopération de Sonelgaz pour l'alimentation prioritaire en énergie électrique des installations hydrauliques, a répondu à quelques questions pertinentes, comme celles ayant trait à un «certain retard enregistré dans la rénovation des réseaux de distribution, ou encore la difficulté d'assurer une alimentation en eau de certaines contrées au relief escarpé et souvent difficiles d'accès», Terra soutiendra qu'une priorité absolue est accordée à la distribution des localités éloignées à travers l'amélioration des réseaux de plus en plus performants grâce à un dispositif de réalisation adéquat. Répliquant à une question sur les coupures d'eau récurrentes qui ont sévi récemment à Ksar El Boukhari (70.000 habitants) et à Ouzera dans la wilaya de Médéa, Terra a expliqué que ce n'est pas là une conséquence technique ou de manque de la part des services du ministère des Ressources en eau, mais le fait, a-t-il regretté, d'actes inconscients de vandalisme par des «piquages» effectués par des éleveurs de troupeaux sur les conduites pour abreuver leur cheptel de façon doublement illégale. Des agents de l'Algérienne des eaux venus réparer les dégâts, ont même subi des agressions physiques, apprend-on. Il confirmera que cela ne relève pas des prérogatives du ministère mais de celles des services de sécurité, notamment la gendarmerie qui opère dans cette région. Faisant une lecture détaillée du bilan de la saison estivale, Terra a rappelé que certains barrages ont atteint un taux de remplissage de 100% alors que l'ensemble des ouvrages en exploitation, est de 74,82% au 18 août 2013, avec un volume jamais atteint de plus de 5 millions/m3 (5,123) comparé au niveau de 4,7 millions/m3 atteint à la même période de 2012. Le volume global de prélèvements prévisionnels pour l'année 2013 est de 1, 24 milliard/m3, soit plus de trois millions/m3/jour. Parlant de la gestion de l'eau qui aurait été confiée à des étrangers à travers la création de la Société des eaux d'Alger (Seeal) et les autres sociétés similaires d'Oran et de Constantine, Terra a affirmé avec force que «ces sociétés sont 100% algériennes», soulignant que la Seeal d'Alger n'emploie que 27 experts étrangers et son homologue d'Oran, 12 spécialistes non algériens. Tout ce personnel employé pour une durée déterminée, souligne-t-il, assure une formation continue aux Algériens qu'il encadre et dont nombre d'entre eux sont aujourd'hui à la barre technique de ces entreprises à Alger, Oran et Constantine. Parlant du taux de chlore dans l'eau des robinets qui inquiète nombre de citoyens, Terra a assuré de la «non-nocivité absolue de cette eau». Il dira toutefois, qu'une réglementation d'adduction de chlore va être bientôt fixée à 0,1 gramme par litre conformément aux normes internationales. La présentation de ce bilan d'activité pour l'année 2013 coïncide avec l'«Année internationale de la coopération dans le domaine de l'eau» proclamée en 2010 par l'Assemblée générale des Nations unies, sur proposition du Tadjikistan. Une conférence célébrant cette année onusienne se tient dans ce pays à Douchambé et à laquelle le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib participe.