Il n'y a pas eu rush dans la Vallée de la Soummam Malgré son importance dans le traçage des contours de la Révolution, cette date historique semble ne plus intéresser les officiels. La célébration du Congrès de la Soummam, le 20 Août, semble comme un rituel réglé à l'avance. En effet, Le 57e anniversaire du Congrès de la Soummam n'aura pas eu l'éclat qu'il mérite. Portant, on pouvait aisément espérer une célébration digne et à la hauteur de l'événement. Sinon comment expliquer l'absence d'une célébration officielle venant des autorités locales et concernées. En dépit des programmes de quelques associations à l'instar de celle du village Adrar N'Dahliz du douar At Amar Ouali (Amtik Ntafat) Béjaïa, de l'association culturelle Azday Adelsan N'Awqas, de l'association Med-Action Akbou qui a tracé un programme aussi riche que varié s'étalant sur quatre jours et ponctué par des conférences-débats et autres témoignages, la célébration de cette date historique de notre pays reste sur un goût d'inachevé. Le Congrès de la Soummam dont tout le monde se rappelle grosso-modo l'événement, ne fait plus recette? Malgré son importance dans le traçage des contours de la Révolution, cette date historique semble ne plus intéresser les officiels, car depuis quelques années, ces derniers ne s'y rendent hélas, que s'ils sont obligés ou plutôt forcés de le faire comme ce fut le cas, en 2006, à l'occasion du 50e anniversaire où le terrain était sérieusement disputé entre les partis d'opposition de la région, le RCD, le FFS, le PST... et les «arrouch» d'un côté et les officiels de l'autre côté. Par ailleurs, il est utile de rappeler, malheureusement et c'est bien dommage, que le chef de l'Etat ne s'est jamais rendu sur le lieu de la tenue du Congrès de la Soummam depuis son intronisation en 1999. Malgré le fait qu'il ait été annoncé avec insistance pour célébrer le 50ème anniversaire, ce dernier s'est contenté d'une lettre adressée à cet effet. Malgré son statut historique, ce haut lieu est-il condamné à devenir un lieu de pèlerinage historique pour s'y rendre seul ou en famille? Pour revenir aux associations qui ont eu le réflexe de rendre public leur programme, l'association Azday Adelsan d'Aokas a exposé des articles de presse et autres ouvrages traitant de l'histoire de cette région de la Kabylie pendant la guerre de Libération, en général, et le Congrès de la Soummam, en particulier, avec la projection du film L'opium et le bâton, écrit par Mouloud Mammeri, réalisé par Ahmed Rachedi. Une conférence-débat a également été animée par Mohand Chabane. Des historiens et des moudjahidine de la région étaient invités à prendre part à cette rencontre pour apporter leurs témoignages sur les faits d'armes et le rôle qu'a joué la région d'Aokas pendant ces grands moments de lutte anticolonialiste. Un concours sur l'histoire de la région pendant la guerre est aussi au menu du programme. De son côté, l'association Med-Action d'Akbou a commencé la célébration depuis le 18 août dernier avec une série de rencontres-débats et projections de films documentaire. On citera, entre autres, la conférence intitulée: «Le Congrès de la Soummam, vérités et historiques à redire» animée par Amer Mohand-Amer, docteur en histoire et modérée par Djoudi Attoumi, un ancien officier de l'ALN, «Francis Jeanson, itinéraire d'un intellectuel engagé», «Mineurs algériens de Cévennes (France) dans le combat théorique pour l'indépendance 1954-1962» et la projection du film-documentaire Ils ont rejoint le front pour la libération de l'Algérie.