A quelques jours du lancement officiel de la campagne électorale, Constantine ne semble pas vouloir se détacher de sa «léthargie habituelle». Dans les discussions et dans les débats, le thème du prochain scrutin est, certes, présent, mais il est loin de constituer la principale préoccupation des citoyens. Au niveau des quartiers populaires de Oued El-Had, El Guamas ou le quatrième km, la jeune population semble accorder beaucoup plus d'importance à une éventuelle accession du CSC en première division qu'au profil du futur président de la République. En un mot, c'est dans l'indifférence la plus totale que la population constantinoise appréhende le scrutin du 8 avril prochain. Au niveau des états-majors des formations politiques, on note une certaine activité chez les partis qui forment ce qui est désormais appelé «l'alliance présidentielle». Le mouvement de redressement du FLN, le MSP et le RND sont à pied d'oeuvre depuis quelques jours déjà, grâce au soutien de leurs ministres. Toutefois, cette activité d'appareil reste très limitée et sans impact réel, puisque ses animateurs manquent atrocement de punch et de conviction dans leur soutien au président-candidat. Pour ce qui est des candidats Ali Fawzi Rebaïne, Djaballah, Mme Hanoune, Saïd Sadi et Benflis, c'est le silence, du moins jusqu'à hier. Donc, il faut attendre le début de la campagne électorale pour mesurer la dimension de chacun de ces candidats, même si sur le plan populaire, la pensionnaire du Parti des travailleurs, Benflis et Djaballah bénéficient d'un grand capital sympathie. Il est à souligner que l'absence des potentiels adversaires de Bouteflika laisse le terrain libre à «l'alliance présidentielle». Reste que du côté de l'administration, les préparatifs techniques vont bon train. Tout semble être fin prêt, matériellement bien sûr, pour le jour «J».