L'immigration clandestine accentue la maladie Depuis l'apparition de l'épidémie dans notre pays, le nombre de séropositifs est de 6 472 et celui des personnes en phase de la maladie du sida à 1 422. Bien que les chiffres restent bien entendu très loin de la réalité, comme le reconnaît d'ailleurs le Réseau algérien contre le sida, Anaa (Algerian Network Against Aids), l'Algérie continue d'enregistrer une relative augmentation des nouvelles contaminations. «Classée parmi les pays où l'épidémie est à faible prévalence avec un taux de personnes vivant avec le VIH inférieur à 01% de la population générale», lit-on dans un communiqué rendu public hier par Anaa. Durant les sept premiers mois de 2013,62 nouveaux cas de séropositifs et 10 nouveaux cas de sida ont été officiellement notifiés en Algérie, portant le nombre cumulé et toujours officiel, depuis l'apparition de l'épidémie dans le pays à 6472 séropositifs et 1422 personnes en phase de sida maladie. A l'occasion de l'anniversaire de la redynamisation du réseau Anaa, les associations membres organisent avec le partenariat des secteurs de la santé et de la population et de celui de la solidarité nationale, une journée de mobilisation nationale sur le VIH/sida consacrée particulièrement à la promotion de la solidarité avec les personnes vivant avec le VIH/sida et la lutte contre toutes les formes de stigmatisation dont elles sont victimes dans notre société. Prévue demain à travers l'ensemble du territoire national, «cette manifestation représente une des plus grandes actions simultanées et coordonnées des associations algériennes impliquées dans la réponse au VIH/sida», indique le communiqué. Les différentes villes du pays, particulièrement celles où sont localisées les associations mem- bres du réseau Anaa (Alger, Boumerdès, Tipaza, Tizi Ouzou, Béjaïa, Oran, Annaba, Tamanrasset, etc.), accueilleront les 51 activités prévues durant la journée du 23 août. Parmi les actions prévues, l'on cite «la sensibilisation des populations sur la lutte contre la stigmatisation dans les plages, places publiques, centres de loisirs, expositions, portes ouvertes.» Aussi, il est prévu des actions destinées aux médias, actions de solidarité avec les personnes vivant avec le VIH/sida... «30 ans après l'apparition du VIH/sida, le tabou, l'ignorance et les fausses perceptions qui l'entourent continuent à alimenter en Algérie et dans le monde des réactions de stigmatisation et de rejet des personnes atteintes par le virus», regrettent le réseau Anaa. Cet état de fait induit, poursuit-on, «les situations les plus dramatiques à l'exemple de divorces, de licenciements et mène souvent à la dislocation familiale et à la précarité sociale de personnes qui, au contraire, nécessitent soutien et solidarité». Pour les animateurs du Réseau algérien contre le Sida, cet état de fait «impose une riposte sociétale à la stigmatisation et à la discrimination impliquant fortement la société civile». Enfin, si l'argument de la nécessité d'une protection adéquate des personnels de santé est fondée, le Réseau algérien contre le sida lance un appel aux différentes corporations des personnels de santé afin d'«ouvrir un débat sur ce sujet, conduisant à des solutions concrètes garantissant à la fois la protection des personnels dans les structures de santé, d'une part, et le droit aux soins aux personnes vivant avec le VIH/Sida, d'autre part».