Foued Kadir rêvait de briller dans son club de coeur. Aujourd'hui il est proche d'un départ, huit mois après son arrivée. Dans son analyse faite hier, le site sportif «Foot Mercato», a tenté d'apporter un peu plus de lumière sur le cas de l'international algérien de l'OM. De la difficulté de s'imposer à l'OM pour les originaires de la région. Cette thèse pourrait être rédigée par de nombreuses mains, tant des joueurs originaires de la Canebière ont échoué dans leur club de coeur. Malheureusement pour lui, Foued Kadir est le dernier en date. Débarqué à Marseille en janvier dernier plein d'espoirs dans les valises, l'international algérien a dû se contenter de rares apparitions et d'un manque de confiance à son égard. Pourtant, il brillait de mille feux à Valenciennes. «Les exigences à l'OM sont différentes. Il manque sans doute de confiance et de temps de jeu, mais les qualités, il les a, je le vois tous les jours à l'entraînement. Il y a de la concurrence, ça vaut pour tous les joueurs, quand tu marques, ça joue sur ta confiance et tu es beaucoup plus libéré», tente d'expliquer Mathieu Valbuena, son coéquipier, dans les colonnes de La Provence. L'échec Kadir interpelle en tout cas Valenciennes, où Kadir a laissé d'excellents souvenirs. «Il voulait peut-être trop bien faire. VA ce n'est pas l'OM mais je le sentais costaud car il joue en équipe d'Algérie, où la pression est identique à Marseille. Le football, ça se joue sur des détails. Il a fait deux, trois matchs au départ sans saisir sa chance, et on l'a mis de côté alors que c'est un super joueur. Je ne sais pas s'il va partir mais je pense que c'est mieux de rester et de s'accrocher», explique Anthony Le Tallec, qui se régalait des ballons de Kadir à Valenciennes. Son ancien entraîneur Daniel Sanchez est lui aussi déçu pour son ancien joueur. «L'OM est son club de coeur, toute sa famille vit là-bas. Mais, ça lui a mis une pression énorme, car il devait absolument réussir. La pression, plus de concurrence, moins de confiance, c'est un engrenage.» Un engrenage qui le pousse désormais à lorgner vers un départ, alors qu'il semblait déterminé à rester une saison supplémentaire pour gagner sa place. Mais il a vu l'OM recruter des éléments offensifs et a pris peur pour sa place en équipe nationale. Le voilà donc prêt à plier bagages. Direction un club moins huppé mais avec la garantie d'un temps de jeu plus élevé. Si Rennes reste une option, le journal L'Equipe explique que Bastia souhaiterait se faire prêter le joueur. La balle est désormais dans le camp de Kadir.