La Suisse se penche à nouveau sur le dossier du gel des fonds de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, soit 700 millions de francs suisses (583 millions d'euros), après l'annonce de la sortie de prison de l'ex-président. L'Office fédéral de la justice (OFJ) a en effet annoncé jeudi, avoir demandé au ministère des Affaires étrangères (Dfae) de procéder à une nouvelle évaluation de la situation. «Face aux récents événements politiques survenus en Egypte, la question de l'indépendance de la justice se pose», a déclaré Ingrid Ryser, porte-parole de l'OFJ, citée par l'agence ATS. «Le 20 août dernier, nous avons par conséquent prié le Dfae de procéder à une estimation de la situation actuelle», poursuit-elle, en précisant que les autorités suisses n'ont jamais cessé d'observer la situation égyptienne ces derniers mois. L'OFJ se basera sur cette nouvelle analyse pour décider de l'avenir de la procédure d'entraide judiciaire. Jeannette Balmer, porte-parole du MPC, assure que «les récents événements en Egypte sont pris en considération, dans la mesure où ils ont une influence sur notre dossier égyptien». En juin, l'OFJ et le ministère des affaires étrangères avaient recommandé de relancer la procédure de restitution au Caire des fonds Moubarak gelés en Suisse en se basant sur la situation qui prévalait alors en Egypte.