Le président François Hollande a appelé hier l'ONU à «s'impliquer encore davantage pour résoudre la crise» en Républicaine centrafricaine (RCA), un pays en proie à l'insécurité et à une grave crise humanitaire et politique. «Des consultations ont eu lieu au Conseil de sécurité des Nations Unies le 14 août dernier», a rappelé la présidence française dans un communiqué, mais le chef de l'Etat français «a souhaité que l'ONU s'implique encore davantage pour résoudre la crise en RCA». «Saluant» leur action en faveur de la population, François Hollande a reçu hier à l'Elysée les représentants de six organisations non gouvernementales engagées en RCA: la Fidh, le Ccfd-Terre Solidaire, Action contre la faim, le Secours Catholique, Médecins sans Frontières, Médecins du Monde et Crisis action. La ministre chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui, a précisé qu'une réunion internationale sur la Centrafrique pourrait se tenir en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, «autour du 25 septembre». François Hollande, pour sa part, a exprimé selon l'Elysée la «profonde préoccupation de la France face à la situation très dégradée en RCA». Le chef de l'Etat a ainsi souligné «la nécessité absolue de rétablir la sécurité pour assurer l'accès humanitaire à la population et permettre la mise en place d'un processus politique sur la base des accords de Libreville et de N'Djamena». «La totalité de la population de 4,5 millions d'habitants est affectée par la crise et 1,6 million de personnes ont un besoin urgent d'aide humanitaire avec 200.000 déplacés et 500.000 personnes souffrant de malnutrition», a encore rappelé la présidence française. La France, a-t-elle spécifié, «soutient les initiatives de l'Union africaine et de la Communauté des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) notamment la Mission internationale de soutien en Centrafrique (MISCA)», une force panafricaine, militaire et policière pour l'essentiel, censée compter 3600 hommes à terme mais dont le déploiement traîne en longueur. Depuis la chute du régime de François Bozizé, renversé le 24 mars par la coalition rebelle Séléka dirigée par Michel Djotodia, le pays vit dans un climat d'insécurité généralisée, avec des exactions contre la population perpétrées par des combattants issus de l'ex-rébellion.