M.Brahimi essaye depuis des mois de réunir dans une même conférence de la paix, appelée Genève 2, le régime du président syrien Bachar el-Assad et l'opposition. Le conflit syrien est la plus grande menace actuelle contre la paix mondiale, surtout depuis l'usage présumé d'armes chimiques lors d'une attaque près de Damas, a averti hier l'envoyé spécial de l'ONU, Lakhdar Brahimi. «La Syrie est sans nul doute la plus grande menace pour la paix et la sécurité dans le monde aujourd'hui», a déclaré M.Brahimi dans une interview diffusée hier par la chaîne de télévision de l'ONU et dans laquelle il lance un appel aux différentes parties de venir s'asseoir à la table des négociations. «Les allégations selon lesquelles les armes chimiques ont été utilisées à quelques kilomètres du coeur de Damas soulignent l'importance de cette crise et ses dangers, non seulement pour le peuple syrien mais aussi pour le monde», a-t-il ajouté. L'opposition syrienne a indiqué que le régime de Damas avait utilisé des armes chimiques lors d'une attaque, qui a tué des centaines de personnes. M.Brahimi essaye depuis des mois de réunir dans une même conférence de la paix, appelée Genève 2, le régime du président syrien Bachar al-Assad et l'opposition. «Le problème c'est que chaque partie prenante à cette guerre civile pense gagner sur le plan militaire», alors que l'ONU estime qu'il ne peut pas y avoir de solution militaire, «personne ne va gagner», selon M.Brahimi. «Il ne peut y avoir qu'une solution politique, et le plus tôt on y travaillera, le mieux ce sera», a-t-il estimé. Des représentants russes et américains se rencontreront la semaine prochaine à La Haye, pour discuter «possibilité d'organiser une autre réunion tripartite à Genève entre les Etats-Unis, la Russie et l'ONU», a précisé Lakhdar Brahimi. L'objectif de cette troisième réunion tripartite (la précédente a eu lieu le 25 juin) sera de préparer la conférence «Genève 2», pour laquelle aucune date n'a encore été fixée. M.Brahimi s'est déclaré plus proche de la convocation d'une conférence à Genève que précédemment «parce que nous pouvons dire que la communauté internationale s'accorde sur le fait qu'une solution politique est la seule issue». «Mais les belligérants ne sont pas encore à ce stade», a toutefois ajouté le représentant spécial. Le bureau de Lakhdar Brahimi vient de déménager de New York à Genève en vue des derniers préparatifs de la conférence de «Genève 2», a précisé sa porte-parole. Initialement, la conférence devait se tenir en septembre.